Généralement la pluie apporte avec elle une certaine sérénité dans les esprits. Les ondées qui ont été enregistrées avec satisfaction par la population vont-elles avoir aussi un effet bénéfique sur le champ politique?   Le jeu démocratique va-t-il enfin aboutir?

La question est au bout de toutes les langues. Celles qui se délient pour fourvoyer l’opinion publique dans une conception préfabriquée de la formation du gouvernement et celles qui militent pour le respect de la volonté populaire, des dispositions de la constitution et d’un consensus basé sur l’intérêt national.

Il est fort étonnant qu’un universitaire, reconverti dans la presse pour claironner les bienfaits du néolibéralisme qu’il n’a pas subi et se faire ainsi une fortune,donne des leçons de conduite à qui de droit. Cela montre qu’il est nul en droit constitutionnel à moins que, habitué qu’il est aux «oreillettes», on lui aura dicté son énoncé. Qu’une enseignante en droit constitutionnel étale ses connaissances, même quand elles sont biaisées, est une chose ; mais que cette docte personne ne soit pas assez téméraire pour aller jusqu’à la limite de sa logique montre sa dépendance à l’arithmétique sonnante et trébuchante. Ces deux exemples, ainsi que le cas de quelques autres plus farfelus, ne peuvent prétendre à la qualité de démocrate. Business is their faith.

Où voudrait-on mener le pays en voulant faire dire à la constitution ce qu’elle ne dit pas? À quoi servent des interprétations qui ne prennent pas en considération la consolidation du processus démocratique dans notre pays ?

Le peuple marocain, et malgré l’abstentionnisme déploré, s’est engagé dans sa quasi-totalité dans une dynamique démocratique qui lui est propre. Cette dynamique peut peiner à répondre à l’ensemble des aspirations des patriotes, des démocrates et des progressistes de notre pays, mais elle avance et s’élargit en incluant des forces encore hier récalcitrantes. Elle apaise les tensions au lieu de les attiser. Elle lève les inquiétudes et valorise les libertés individuelles et collectives. L’édification d’un Etat national, démocratique et moderne au Maroc est sanctifiée par l’environnement international. Tout cela, entre autres, donne au royaume des atouts pour consolider son intégrité territoriale, développer ses forces productives et assurer le bien-être à sa population. La maturation de notre démocratie ne peut se faire sans le respect de la volonté populaire, telle qu’elle s’est exprimée le sept octobre 2016. La résolution du «conflit démocratique», que constituent les élections, s’est améliorée par l’adoption de la «méthodologie démocratique» déclinée dans la constitution à propos de la désignation du Chef du gouvernement pressenti. Avec le respect que l’on doit à la personnalité désignée par Sa Majesté le Roi à cet effet, il reste alors à prendre en considération l’intérêt national pour constituer une majorité gouvernementale, forte de sa cohésion et de son homogénéité autour d’un programme en phase avec les besoins du pays et ses aspirations  et mis en œuvre par des compétences affirmées. Un gouvernement «aux affaires» et non souffrant de spasmes annihilant la bonne entente et l’engagement de servir.

Dans ce champ politique pluraliste où l’action des militant(e)s du Parti du Progrès et du Socialisme est menée, leur espoir est de pouvoir atteindre la vie politique, sociale, économique et culturelle pour ne pas laisser un(e) compatriote en marge de l’évolution de notre société vers l’émergence et le développement. Leur ambition est de servir le pays, renforcer sa cohésion sociale en dissipant autant que possible les crispations issues d’un modèle économique qui «enrichit les riches et appauvrit les pauvres». Leur devoir, tel qu’ils le conçoivent, est de contribuer sous la direction de Sa Majesté le Roi, par leur apport modeste mais positif, pour transmettre et promouvoir les valeurs, les repères et les convictions fondamentales du «… Maroc (en tant que)… monarchie constitutionnelle, démocratique, parlementaire et sociale »où se crée la prospérité et s’exerce la justice sociale. Que la miséricorde soit sur nous et sur notre pays.