«N’assassinez pas le rêve» des étudiants de Boulemane

Dans les deux provinces délaissées de Boulemane, qui détient le taux de réussite au Baccalauréat le plus élevé  de la région et de Taounate où les habitants manquent de tout, il est nécessaire de généraliser les bourses d’études et le  logement universitaire pour permettre aux étudiants (es) de réaliser «leur rêve» et leur droit de faire des études supérieures, a souligné le député du PPS de Boulemane Rachid Hammouni, membre du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme à la Chambre des représentants.

Dans une question orale adressée au ministre de l’Education nationale, de la formation professionnelle et de la recherche scientifique, Said Amzazi, lors de la séance des questions orales de lundi dernier (14 octobre), le député a fait savoir que les étudiants (es) de la région sont connus pour leur assiduité et leur sérieux. Quant à leurs familles, elles sont pour la plupart démunies et n’ont pas les moyens matériels de financer leurs études.

C’est Boulemane, qui détient pour la quatrième année consécutive le taux de réussite le plus élevé au Baccalauréat au niveau de sa région, a-t-il rappelé.

Compte tenu de ces éléments, il est nécessaire de ne pas appliquer aux étudiants de la province de Boulemane et en particulier aux étudiantes le principe du quota. Leurs familles n’éprouvent aucune confiance et quiétude de les voir habiter en dehors de la cité universitaire. Sans cité universitaire et sans bourse d’études, les étudiantes, qui ont tout réussi pour poursuivre leurs études, sont obligées de jeter l’éponge et d’abandonner à mi-chemin.

Le problème est sérieux pour les étudiantes surtout issues de la province de Boulemane, a insisté le député, selon lequel il serait injuste de priver les étudiants (es) de la région de leur droit de faire des études supérieures.

C’est une responsabilité morale avant d’être politique, a-t-il dit, estimant qu’il est insensé que l’Etat déploie d’un côté de grands efforts pour encourager la scolarisation de la jeune fille rurale et qu’on ne lui accorde pas les moyens de poursuivre ses études d’un autre coté.

Lui répondant, le ministre a fait savoir que la province de Boulemane a bénéficié aux cours des dernières années d’un taux de 80% et d’un taux de 95% au cours de la dernière année. Il en est aussi de la province de Taounate, qui a bénéficié l’an dernier de 95%. Les deux provinces ne disposent pas d’établissements et de cités universitaires en cours de construction.

M’barek Tafsi

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