Natation: Après le 400 m, Titmus rafle aussi le 200 m

Jeux Olympiques 2020 de Tokyo

Déjà en or lundi sur 400 m nage libre, l’Australienne Ariarne Titmus a remporté mercredi le 200 m aux JO de Tokyo, devant la Hongkongaise Siobhan Bernadette Haughey, éjectant du podium la quintuple championne olympique Katie Ledecky (5e).

 Partie lentement, encore troisième à l’attaque de la dernière longueur, Titmus, 20 ans, a placé l’une de ses accélérations caractéristiques pour s’imposer en 1 min 53 sec 50, nouveau record olympique.

 « Vraiment épuisant. C’était sacrément dur », soufflait la championne avant de monter sur le podium puis d’enlacer longuement son entraîneur, l’exubérant Dean Boxall, en versant quelques larmes.

Haughey, 23 ans, déjà la première nageuse de Hong Kong à disputer en 2019 la finale d’un Mondial, a poursuivi sa progression et abaissé son record de près d’une seconde pour nager en 1:53.92, nouveau record d’Asie.

La Canadienne Penny Oleksiak, championne olympique du 100 m aux JO-2016, s’offre le bronze (1:54.70), et devient à 21 ans la sportive la plus médaillée de son pays dans l’histoire aux Jeux d’été, avec une sixième breloque.

Décevante, Katie Ledecky finit 5e (1:55.21), sans avoir jamais pu se mêler à la lutte.

Si Ariarne Titmus a offert à la natation ses courses les plus spectaculaires depuis le début des Jeux, notamment grâce à son finish sans équivalent, son avènement est tout sauf une surprise.

« Mon retour est définitivement ma force », constate celle qui se décrit souvent en « chasseuse », fondant sur ses adversaires au moment où la victoire semblait leur tendre les bras.

La native de la Tasmanie, installée à Brisbane, avait déjà battu Ledecky sur 400 m lors des Mondiaux-2019 de Gwangju et détenait avant les Jeux les deux meilleures marques de l’année sur 200 comme sur 400 m, titillant les deux records du monde.

Ariarne Titmus repartira jeudi soir à l’assaut du 800 m, distance sur laquelle Ledecky apparaît encore bien supérieure.

Venue à Tokyo en quête de cinq nouvelles médailles d’or (200 m, 400 m, 800 m, 1.500 m et 4×200 m), soit autant qu’elle en avait amassé entre Londres et Rio, Katie Ledecky a de son côté perdu les deux premiers volets de son pari.

Mais une heure après ce revers, il lui faudra replonger pour la finale du 1.500 m, nouvelle distance au programme olympique, pour laquelle elle ne dispose d’aucune adversaire à sa mesure. Dans la soirée, il lui faudra enchaîner avec les séries du 4×200 m.

A 32 ans, applaudie à son arrivée dans le bassin, l’Italienne Federica Pellegrini a elle fini 7e (1:55.91) et ne bouclera donc pas son parcours olympique hors norme sur une ultime médaille. Mais la « Divine », comme l’appellent affectueusement les Italiens, est déjà devenue la première nageuse à disputer une cinquième finale olympique sur la même distance après les précédents de 2004 (argent), 2008 (or), 2012 (5e) et 2016 (4e).

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