Nos amis les Espagnols…

Mohamed Khalil

L’Espagne, on le sait, n’est plus celle de Franco et sa dictature. Incontestablement, elle a gravi, avec des pas de géant, bien des échelons en matière d’avancées démocratiques.

Sa justice est connue pour être intraitable quand il s’agit de dossiers liés au viol ou à la torture des personnes.

Nul doute que l’Espagne est un pays de droit et où le droit, règne, depuis la décennie 1980. Mais, hélas, la politique des deux poids-deux mesures, y a cours librement dans toute opération judiciaire où le Maroc est partie concernée ou dans des dossiers l’intéressant, de près ou de loin. C’est l’amère réalité et le seul hic est cette justice à deux vitesses de nos voisins ibères.

On savait que l’ancienne force coloniale du Sahara occidental fait tout pour ne pas reconnaître la marocanité de nos provinces du sud. C’est le pays européen et au monde qui abrite, également, le plus grand nombre d’associations espagnoles, estimées à plusieurs centaines d’entités anti-marocaines.

Le commun des mortels vous le dira. Un individu qui débarque illégalement dans l’Espace Schengen commet un délit sanctionné par les lois nationales et supranationales.

Rappelons-nous quand Madrid, en temps de crise avec les dirigeants indépendantistes catalans condamnés pour « tentative de sécession de la Catalogne ».

Dans le cas du Sahara marocain, l’Espagne a le cul entre deux chaises mais plus collée à Alger pour nuire au Maroc qui progresse…

On condamne la sécession en Espagne et on la soutient dans le cas du voisin marocain !

Pourtant, les annales juridiques internationales retiennent encore en mémoire la primauté de la loi et du droit, y compris quand les personnalités politiques ou des artistes de premier plan sont supposées impliquées (DSK, Saâd Lamjarad pour ne citer que ces exemples…). La procédure se met en branle et la justice prend des décisions.

Pour le cas Brahim Ghali, nous sommes en présence d’un délit lourdement sanctionné par la loi espagnole et européenne. Je ne veux pas parler des graves chefs d’accusations dont les plaintes ont été déposées par des personnes violées ou torturées. Mais juste de la loi de l’embarquement clandestin et le recours à un faux nom, ou l’usage d’une fausse identité. En droit cela s’appelle l’usurpation d’une identité (de diplomate algérien) sanctionne par une peine de 6 mois à 3 ans d’emprisonnement…

Rien que ce motif doit faire réagir la justice espagnole connue pour son traitement rigoureux de ce genre de délit…

A plus forte raison quand l’on sait que le chef des tortionnaires et mercenaires d’Alger a des précédents avec la justice espagnole qu’il fuit depuis 2016, de peur d’une inculpation, et à laquelle il compte, sous des assurances algériennes officielles, se soustraire sans autre raison que celle de la complaisance politique.

Que dire quand il s’agit d’un simple citoyen étranger en provenance du « sud »… il n’aurait pas traversé les mails des services d’espionnage et de sécurité…

Bien des criminels de droit commun et de guerre ont bénéficié de soins médicaux, humanisme oblige. Mais ils n’échappent pas à la justice même dans un lit d’hôpital.

Les tortionnaires et les violeurs n’ont pas le droit de clémence !

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