Mustapha Labraimi
Demain, vendredi 11 novembre 2022, se tiendra le onzième congrès national du Parti du Progrès et du Socialisme.
Au-delà de son aspect statutaire, la rencontre des camarades venus des différentes provinces du royaume, est en elle-même une fête. Des retrouvailles mais aussi des visages nouveaux avec leur enthousiasme, leur ambition et la manifestation de leur engagement pour l’alternative démocratique et progressiste.
Le congrès national du Parti du Progrès et du Socialisme suscite de l’intérêt ; à tous les niveaux, comme d’habitude. Son impact est reconnu « par les adversaires avant les amis ».
Par sa tenue, son déroulement, ses débats et même ses querelles, il est suivi, commenté par une grande partie de notre peuple et à travers l’ensemble du royaume. Il est la preuve concrète de l’adaptation du parti à son environnement ; et constitue une référence pour les événements du genre qui viendront après. C’est là une fierté immense pour les membres du parti qui contribuent à son image de marque rayonnante dans le champ politique national.
Tout d’abord, une ligne politique claire et transparente, résolument marquée par la suprématie de l’intérêt national sur toute autre considération, la défense des couches sociales défavorisées, pour la justice sociale et la solidarité avec les peuples qui luttent pour leur émancipation.
Une analyse où les avancées de notre pays, les réalisations de notre société sont relevées et où les insuffisances et les dysfonctionnements sont présentés avec des propositions tangibles pour les dépasser.Dans une approche où la fidélité aux principes fondateurs du partis est confirmée, l’offre politique est renouvelée en relation avec la réalité vécue et ses transformations aux niveaux national et international.
Cette ligne politique à laquelle adhère l’ensemble des membres du parti mérite d’être plus comprise afin que les plus larges masses de notre peuple se l’approprient et qu’elle devienne une partie intégrante de leur crédo. L’engagement partisan au sein du PPS ne s’est jamais limité à l’acquisition de la carte du parti, mais s’est toujours conjugué avec l’exercice d’une dynamique militante encadrée par les orientations politiques établies par les instances institutionnelles partisanes et dans le respect des valeurs qui les animent. C’est à l’aune de cet effort que la politique de proximité des structures organisationnelles de base est appréciée.
A ce propos, personne ne peut nier l’évolution de l’organisation du PPS à travers le royaume, l’expansion de son implantation et son rendement électoral,et personne n’est complétement satisfait de l’état dans laquelle elle se trouve. L’ambition de la transformation du PPS en parti de masse ne peut se réaliser complétement sans un effort permanent d’ouverture et une mise en œuvre permanente de la ligne politique en faits militants au bénéfice de notre population et de la société dans son ensemble. L’initiative locale, et au niveau de chaque secteur, devra dépassée la temporalité de l’action politique commanditée par l’initiative nationale. C’est dans l’action avec les masses populaires, au sein du mouvement associatif, au quotidien, en usant et en abusant de ce que permet « la démocratie locale » que se forgent les militants, que se fortifie l’organisation et que se dissipent les querelles de personnes ou de procédure. Le confinement sur soi, la prise en compte des dispositions procédurales, parfois établies dans le règlement intérieur mais des fois inventées pour l’occasion, conduisent à « se noyer dans un verre » et à la pérennité de structures organisationnelles défaillantes.
Que de camarades, aussi rares soient-ils, s’arcboutant à leur ancienneté relative ou réelle, développant beaucoup plus leur rhétorique politique qu’une action innovante et mobilisatrice, pour se maintenir des années durant à la tête des organisations locales ou provinciales et accentuent leurs déficiences !
Que de personnes se croient indispensables au parti alors que leur existence et leur subsistance ont été assurées par le parti et en deviennent des parasites, aux sens biologique et politiques du terme !
Qu’ils soient remerciés par un mouvement refondateur dans le respect des statuts du parti ne doit pas les pousser à se sentir « écartés »par une main invisible et complotiste. Qu’ils se recroquevillent sur eux-mêmes en se présentant comme des « gardiens du temple » et magnifient un parti qui n’existe que dans leurs fantasmes, et qu’ils veulent assujettir à leursvolontés, est plus que désolant.
Et sont à l’image de ses chiens qui voient passer la caravane, ceux qui tombent dans la folie furieuse, allant jusqu’à ester en justice une appartenance qu’ils ont renié dans les faits, diffamant, usant de l’insulte et de la vindicte et des « gros bras », se prenant pour le messie sauveur, s’accrochant aux réseaux sociaux pour se croire « être » alors qu’ils se ridiculisent de plus en plus.
Aussi insignifiants soient-ils, ces faits sont gonflés par une approche médiatique qui fait du vacarme sa raison d’être, aveuglés sur l’essentiel qui porte sur l’action d’un parti démocratique et progressiste qui avance et qui se renforce, dans le respect des fondamentaux de notre nation et pour la consolidation du processus démocratique dans tous ses aspects.
En relation avec ce dernier, la dérive électoraliste n’est pas bonne autant pour notre pays que pour le parti. Une dérive par laquelle la représentation de la population dans les institutions ne découle pas du lien contractuel entre l’élu et ses électeurs mais qui est dépravée par l’usage de l’argent et des conditions socioéconomiques et culturelles de la population.
La lutte du parti pour l’établissement de la démocratie dans notre pays a permis son ouverture et conforte les institutions nationales dans leur stabilité et leurs actions pour répondre aux aspirations légitimes de notre peuple. Il revient, dans ce but, de préparer cette ouverture en amont des échéances électorales et en synergie avec les structures organisationnelles de base afin que ce lien contractuel ne soit pas le fait d’une notabilité ou d’une force financière cherchant une notoriété ou un paravent politique, mais qu’il traduit la volonté populaire et sa convergence avec l’action politique menée.
Il est important de relever que le parti a réussi globalement à se faire représenter dignement à travers les collectivités territoriales du royaume et au parlement. L’action de ses élus est rayonnante et contribue au renforcement organisationnel du parti autant qu’elle matérialise ses options politiques pour combattre les inégalités sociales et les disparités spatiales issues des pratiques néolibérales en cours dans notre beau pays.
Dans ce contexte national et partisan, le leadership fraye sa voie par sa présence, son charisme, son intelligence politique, son courage et ses sacrifices. Le Parti du Progrès et du Socialisme a toujours développé son action en accordant aux meilleurs de ses cadres la responsabilité de sa direction. La démocratie interne s’est renforcée, l’approche genre et le rajeunissement naturel s’effectuent suite à l’attractivité politique du PPS qui ne cesse de s’agrandir. La relève est assurée dans la continuité de ce que les camarades sont : des patriotes, des progressistes et des socialistes et qui comptent le rester pour le bienêtre de notre peupleet sa prospérité, pour la paix mondiale, la préservation de l’environnement et l’évolution de l’humanité vers un avenir meilleur.
C’est à eux, et seulement à eux que reviendra le devoir et l’honneur d’élire les instances dirigeantes conformément à leurs convictions et loin des affabulations pernicieuses et parasites que certains veulent imposer à leur assemblée statutaire.
La tenue du congrès national du Parti du Progrès et du Socialisme, onzième du genre,contribuera à la mise en œuvre de « l’alternative démocratique et progressiste » dont notre beau pays a grand besoin.Il sera couronné de succès et se terminera dans la liesse.