Implantée au sein de la Faculté de Lettres et Sciences Humaines Ain Chok il ya maintenant trois ans, la licence professionnelle «Journalisme et Médias» a accouché de sa première promotion laquelle a porté le nom du défunt Abdelhadi Boutaleb, en hommage à cette figure emblématique de la presse et du paysage politique et éducatif marocains. Partenaire de cet évènement, la Fondation Abdelhadi Boutaleb a été représentée par son président et fils du défunt Majid Bouataleb.
Samedi 18 décembre fût un grand jour pour les lauréats comme pour le département «Journalisme et Médias» de l’Université Hassan II. En dépit du froid qu’il faisait dehors, l’amphithéâtre Chouaib Doukkali avait, dans une atmosphère chaleureuse, abrité la cérémonie de remise des diplômes pour les premiers(ères) lauréats(es) de la «Licence professionnelle ès Journalisme et Médias», troisième formation universitaire en la matière après celle assurée à El Jadida (Chouaib Doukkali), à Agadir (Ibn Zohr) ou encore, à l’ISIC.
Sous les yeux et l’attention du président de l’Université Hassan II, Idriss Mansouri, du doyen de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines, Mourad Mawhoub et du professeur Hassan Habibi, maestro de la filière «Journalisme et Médias», ils étaient une trentaine de jeunes futurs(es) journalistes qui se sont vu décernés(es) leurs diplômes au milieu d’une présence qui comportait en plus de leurs familles, artistes, acteurs et de professionnels des médias ; ces derniers ayant contribué non seulement par leur présence à la réussite de cet événement mais de surcroît, par leur participation effective, notamment au niveau de l’animation de cette cérémonie qui a été l’œuvre de la voix chaleureuse de Hanaa Laidi.
A l’occasion, l’ampleur de l’événement a fait en sorte que la salle soit honorée de la présence d’acteurs pesants du paysage médiatique tels le président de la Fédération Marocaine des Editeurs de Journaux (FMEJ) Noureddine Miftah, l’ancien directeur général de Sapress, Mohamed, et bien sûr, une constellation de journalistes et d’animateurs des radios et des télévisions marocaines, ainsi que des plumes de la presse écrite.
Une formation qui parle «terrain»
Il va sans dire que la force de cette Licence en « Journalisme et Médias » réside dans son programme complet et la philosophie qu’adopte la formation qui y est assurée et qui ne jure que par la pratique. C’est dans ce sens que le responsable de cette filière, Dr. Hassan Habibi n’a fait fi d’aucun ingrédient qui puisse constituer un manque chez les lauréats une fois leurs pieds sur le terrain. D’ailleurs, en visitant le département de cette Licence professionnelle, il saute aux yeux que l’on a pensé à le doter non seulement de professeurs et professionnels du métier d’aptitudes très respectueuses, mais aussi et surtout, du matériel nécessaire pour mieux appréhender le métier à l’intra comme à l’extra-muros de l’Université ; car en fin de compte et comme il est avancé plus haut, le cursus mise plus sur le volet pratique que théorique.
Dans le même sens d’idées, cette philosophie a titillé l’intérêt des responsables de l’Université Hassan II et de la FLSHA (Président et Doyen) pour doter le département des composantes nécessaires en vue de procurer aux journalistes de demain un cadre adéquat pour cerner les différents genres et pratiques journalistiques. Efforts loin d’être vains puisque tous les étudiants ne se voient diplômes en main qu’après s’être confrontés à la réalité du terrain par le biais d’un stage oscillant entre deux à trois mois et où la mise en œuvre des acquis est grandement demandée.
Perspectives pour un avenir plus brillant
Pour la présence, la détermination et la volonté qu’on palpait dans le discours du président de l’Université Hassan II, Idriss Mansouri, pour améliorer davantage la formation étaient très visibles. Après avoir pleinement contribué à l’aménagement du département des outils nécessaires pour assurer sa bonne marche, M. Mansouri a fait part de sa volonté ainsi que de celle du Doyen M. Mawhoub à fortifier cette formation en journalisme par son instauration dans le système LMD et ce, mettant en place un master puis, un peu après, d’un doctorat. Profitant aussi de l’occasion pour annoncer aux futurs lauréats le budget qui sera consacré par l’Université en vue d’équiper la filière de plus grands moyens pour mieux épouser le métier du journalisme.
Pour le Doyen Mourad Mawhoub, il considère cette initiative une nécessité après deux années de formation très réussies et entrant dans le cadre de l’innovation pédagogique, indispensable pour mener à bien cette filière. En outre, il a fait savoir l’ambition de la faculté à mettre en place un cursus de formation continue pour les professionnels et les entreprises de presse.
De son côté, M. Hassan Habibi ne s’est pas empêché de louer les efforts de ses étudiants qui ont été à l’écoute durant toute la formation et qui se sont pleinement engagés pour mériter leur diplômes et faire valoir leurs savoir-faire auprès des organes de presse où ils ont effectué leur stage. C’est ce que confirme M. Habibi qui voit en «la valorisation de la pratique la clef pour une insertion professionnelle réussie et sans entraves des étudiants de la filière» «Journalisme et Médias».
L’AMSEM : deuxième exploit des lauréats
Les étudiants ont donné naissance à l’Association Marocaine pour la Sensibilisation et l’Education aux Médias (AMSEM) sis quartier Sidi Moumen. Un pas des plus grands en un très petit laps de temps. Ce qui justifie, encore une fois, le dévouement de ces étudiants qui ont, un peu avant la fin de la cérémonie des remises des diplômes qui a été clôturée dans une atmosphère des plus joyeuses avec le groupe musical « Tagadda », rendu hommage à leurs professeurs en leur offrant, en guise de reconnaissance, des trophées que l’histoire de la filière retiendra par des photos où figurent tous les acteurs dont l’empreinte restera gravée dans le souvenir de la filière « Journalisme et Médias » d’une part, et de l’Université Hassan II de l’autre.
Ahmed Mesk