« Ce dispositif a montré de vrais aboutissements, de vrais résultats », a déclaré Roselyne Bachelot lors d’une conférence de presse à son ministère. « Tout cela contribuera à améliorer la santé de nos concitoyens ».
Le PNNS a pour but de conseiller les Français sur leurs choix alimentaires, de promouvoir l’activité physique et de dépister les troubles nutritionnels. La moitié de son budget de 19 millions d’euros est investie dans des campagnes de communication. Certains de leurs messages semblent avoir été reçus cinq sur cinq.
D’après une enquête de l’AFSSA (Agence française de sécurité sanitaire des aliments), la consommation de fruits et légumes a augmenté de 10% chez les adultes entre 1998 et 2006. Ceux qui en consomment au moins cinq par jour ont progressé de 16%.
La consommation d’aliments sucrés a, quant à elle, baissé de 11% chez les adultes et de 15% chez les enfants âgés de 3 à 14 ans.
Sur cette même période, les adultes ont réduit leurs apports en sel de plus de 5%, de 8,1g à 7,7g par jour. Les enfants et les adolescents ont fait de même, dans des proportions encore plus importantes, sauf les garçons âgés de 15 à 17 ans, qui sont restés autour de 7g de sel par jour.
D’après Roselyne Bachelot, la proportion de surpoids et d’obésité chez l’enfant est passée de 18 à 16% entre 2000 et 2007. Selon une étude de l’InVS (Institut de veille sanitaire) réalisée sur ces deux années, la proportion d’enfants obèses chez les 7-9 ans, par exemple, a reculé de 3,8% à 2,8%.
Le professeur Serge Hercberg, qui dirige le comité de pilotage du PNNS, estime que son succès s’explique par son approche « à la française » qui, dans les messages de prévention, « met en avant le plaisir ». « La santé ne s’oppose pas au plaisir, à la convivialité », a-t-il souligné.
Un autre axe du PNNS est d’encourager les grandes entreprises alimentaires à améliorer la qualité de leurs produits. Celles qui le souhaitent peuvent signer une « charte d’engagement volontaire de progrès nutritionnel ». A ce jour, 18 ont été signées. L’Observatoire de la qualité de l’alimentation (OQALI) a évalué l’impact des 15 premières.
Selon l’OQALI, 20% des boissons rafraîchissantes sans alcool sont ainsi améliorées, ainsi que 12% des biscuits et pâtisseries et 10% des biscuits salés. Cela représenterait une baisse de 0,4% des sucres et de 0,2% des lipides par personne et par jour.
Se félicitant de ces « avancées significatives », Roselyne Bachelot a défini quatre axes prioritaires pour les prochaines années: des actions en faveur des plus démunis pour combattre les inégalités en santé, une meilleure prise en charge des personnes obèses, la promotion de l’activité physique et la lutte contre la dénutrition des personnes âgées. AP