Projets de loi sur la grève et la retraite
Khalid Darfaf
Le secrétariat national du Front marocain contre les lois de la grève et de la retraite (FMCLGR) a appelé à des sit-in massifs dans toutes les régions du pays, le dimanche 1e décembre 2024, apprend-on dans un communiqué rendu public le 20 courant.
Ces actions contestataires seront poursuivies par une marche nationale de protestation qui aura lieu dimanche 15 décembre 2024 à 11h00 à Rabat et devant prendre le départ à la place de Bab El Had, note le communiqué.
Composé de neuf formations syndicales, le FMCLGR a indiqué que le recours à la contestation s’explique par l’intransigeance du « gouvernement du patronat », qui en s’appuyant sur la majorité, voudrait imposer par voie législative le projet de loi organique n° 97.15 définissant les conditions et les modalités d’exercice du droit de grève.
Pour le FMCLGR, ce projet régressif vise, avant tout, à saper les acquis et les intérêts de la classe ouvrière obtenus grâce aux énormes sacrifices.
Afin de barrer la route aux manœuvres de l’Exécutif actuel, le FMCLGR s’est dit prêt à s’engager dans toutes les initiatives visant à s’opposer au projet de loi sur la grève et tout en invitant l’ensemble des forces militantes à s’engagement dans ce combat et faire face aux plans voulant déposséder la classe travailleuse de ses droits.
Notons dans ce sens que le Front marocain a jugé dans un communiqué précédent, que ce projet de loi « contient des dispositions régressives et qui vont de pair avec la vision du patronat. Il s’agit d’une orientation qui s’inscrit aux antipodes des lois internationales et principes reconnues par la Constitution du Royaume. »
Le FMCLGR a, en outre, justifié ce mouvement de contestation par le fait que le gouvernement présage la mise en œuvre de la réforme des caisses de retraite, en la qualifiant de « trinité maudite ».
Il faut dire, selon la même source, que la réforme se résume en la formule suivante : « travailler plus, cotiser plus et bénéficier moins».
Sur un autre registre, le FMCLGR a exprimé son rejet catégorique du projet de loi 54.23 ayant pour objectif le transfert de la CNOPS à la CNSS. Ce projet de loi constitue «une véritable incarnation des choix antisociaux du gouvernement du patronat », lit-on en substance dans le communiqué.