Trump à la Maison Blanche: L’hécatombe boursière n’a pas eu lieu

Passés le choc et l’émotion de la victoire de Trump, les marchés américains ont donc fait preuve d’une belle résistance. Plusieurs facteurs l’expliquent, selon les analystes.

D’une part, la première allocution du nouveau locataire de la Maison Blanche a été bien différente de ses habituels discours de campagne. Ensuite, certains observateurs à Wall Street veulent bien croire que cette nomination pourrait retarder le moment où la Réserve fédérale va relever ses taux. Cette perspective profite aux valeurs bancaires.

Et deux autres secteurs d’activité importants sont aussi très recherchés par les investisseurs car la nomination de Trump devrait plus leur réussir que celle d’Hillary Clinton. La pharmacie, car la candidate démocrate voulait s’attaquer à la politique de prix, donc aux profits, des laboratoires. Et les valeurs liées à la construction car Trump a laissé entendre qu’il voulait investir massivement dans les infrastructures.

Faisant fi des craintes initiales suscitées par l’élection de Donald Trump, les marchés financiers ont donc repris le dessus mercredi, dans la foulée de Wall Street dont l’indice vedette s’est offert le luxe d’une hausse.

Pour la finance mondiale, l’Histoire a bégayé, comme en juin où les investisseurs s’étaient couchés confiants avant le référendum britannique et s’étaient réveillés avec un Brexit.

Pour le site français, Capital.fr, il s’agit, encore, d’une prévision erronée des experts. L’hécatombe boursière tant redoutée que laissaient présager les indicateurs de pré-ouverture, suite à la victoire de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, n’a pas eu lieu.

Mais si les places financières ont connu une phase d’ajustement, avec des nettes baisses notamment à l’ouverture des Bourses européennes, non seulement elles n’ont pas cédé à la panique mais elles ont réussi à remonter la pente au fil de la journée, changeant même de cap grâce à l’indice Dow Jones qui a ouvert sur une hausse de 0,14%, donnant ainsi une impulsion décisive.

La monnaie mexicaine, baromètre de l’opinion des marchés ces dernières semaines sur l’issue du scrutin américain, a aussi payé le prix fort, plongeant de plus de 8% peu après l’ouverture des opérations bancaires au Mexique. Le Mexique redoutait un succès de Donald Trump, du fait des menaces du milliardaire notamment de renégocier les accords de libre-échange.

Maintenant, « le marché va surveiller avec beaucoup d’attention la manière dont il va mettre en place sa politique », relève auprès de l’AFP Alexandre Baradez, un analyste de IG France. Il y aura donc certainement une « phase d’attente et d’observation qui va suivre sur le programme et les réactions mondiales ».

Si le programme annoncé par Donald Trump pendant la campagne se concrétise, « les changements économiques risquent d’être radicaux », estime Alain Zeitouni.

Mais parallèlement, complète-t-il, Donald Trump « vient du monde des affaires, il connaît l’importance de la croissance économique et en outre avec une Chambre des Représentants et un Sénat républicain, il a la voie libre ».

(MAP)

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