Un réel gâchis à épargner!

Hôpitaux de campagne

Saoudi El Amalki

Il est bien connu que, depuis la recrudescence de la flambée pandémique, les services compétents de l’Etat ont recouru à la mise à la disposition des centres hospitaliers de nombre de villes du pays, une ribambelle d’hôpitaux de campagne afin de décongestionner la pression des patients atteints de Covid-19.

Ces mesures palliatives ont coûté au ministère, de grosses dépenses financières pour disposer d’immenses chapiteaux, les accessoires et les équipements afférents. Il est bien évident que l’exigence d’accueillir de milliers de malades chaque jour, pendant la crue de la pandémie fut une nécessité absolue afin d’y faire face, un peu partout dans le royaume.

A l’image de ce qui se passe plus spécialement dans les grandes cités à populations de forte densité, on a dressé deux géantes tentes, à l’entrée du Centre Hospitalier Régional Hassan II d’Agadir Souss Massa, pour les motifs sus indiqués.

L’initiative du département de la santé est d’autant plus louable qu’elle vise à absorber la pression contraignante, mise sur les  prestations sanitaires en question. Cependant, il importe de souligner que  la crise virale s’apaisait petit à petit, et on ne compte plus que quelques souffrants qui se rendent à l’hôpital pour se faire traiter, comme partout d’ailleurs dans le pays.

Ce constat inhérent à cette diminution de taux des «covidés», commençait à se faire ressentir, il y a des mois fort heureusement. Mais on relèvera, non sans étonnement que ces chapiteaux qui ont servi à des hôpitaux de campagne, sont toujours plantés là où ils sont, depuis des lustres quoique la pandémie tende à disparaître ou tout au moins à diminuer substantiellement.

On ne comprendra pas leur maintien, puisque la location de toutes installations se chiffre chaque jour, aux dépens des caisses de l’Etat et des régions. Il y a anguille sous roche, face à ce laxisme dont profiteraient, sans nul doute, les compagnies propriétaires de ces matériels logistiques destinés à combler les déficits structurels de la santé. Il va de l’intérêt public de rompre cette hémorragie qui suscite de l’interrogation sur les «dessous» de cette affaire scabreuse, d’autant plus le traitement du mal se fait dans les services des hôpitaux et non plus aux chapiteaux verrouillés depuis belle lurette.

Cette question viendra peut-être, s’ajouter à l’énième zones d’ombre qui ont accompagné l’action des services du ministère, au niveau des marchés, depuis l’apparition de la pandémie. Une affaire à tirer au clair, au grand jour !

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