Une 2ème édition qui a tenu toutes ses promesses

Cap de fin pour le festival TAMAGUIT 

Sur une bonne note musicale du groupe légendaire Izenzaren, dirigé par le maestro Igout Abdelhadi, le rideau est  tombé sur les activités de la 2ème édition du Festival TAMAGUIT, organisée par l’association Anmid pour le Développement, la Culture et le Sport. Tenue du 24  au 26 octobre, cette manifestation musicale et culture  est  placée sous  le thème «la femme rurale : Quelle intégration pour un développement durable?», cette édition prévoit une programmation riche en activités. Trois jours de festivités, d’activités et de soirées nocturnes,  la commune d’Ibdr (25 km nord de Sidi Ifni) s’est ainsi transformée en un théâtre vivant célébrant  la culture, la musique et  l’art. Les rythmes étaient au rendez-vous, le public aussi qui est afflué  nombreux.

Par ailleurs, les mélomanes, les festivaliers ,  issus de différentes tranches d’ âge et de catégories sociales, ont eu l’opportunité de découvrir une exposition captivante plongeant dans l’histoire des métiers traditionnels, façonnés par les mains des femmes de la région, comprenant des tapis, des bijoux, des parfums, et des produits cosmétiques naturels, ainsi que du pain local et des pâtisseries traditionnelles. En outre, dans une ambiance nostalgique, les visiteurs ont pu explorer librement la beauté des produits exposés, offrant une expérience riche et inédite, tout en mettant en valeur les produits locaux et en redonnant dignité à l’identité collective.

D’une part, cette exposition a reflété la diversité et la richesse des expériences des femmes rurales. D’autre part, elle a rassemblé des femmes de différents horizons, renforçant les liens de communication et d’échange.

L’art pour le développement…

« L’idée de créer le Festival TAMAGUIT  a pour but de faire connaître la région et  mettre en avant ses ressources naturelles qui pouvaient  être exploitées pour son développement économique, social et culturel.», a souligné  Mohamed Amkhaou, directeur du festival.

Selon le producteur cinématographique, cette deuxième édition a mis l’accent sur la femme en tant que vecteur de cet esprit puisé dans  le slogan fondateur du festival  « L’esprit du village dépend de l’art et du développement »,  et ce à travers la participation des artistes Fatima Tabaamrant, Kaltouma Tamazight et Noumedia et de la professeure Khadija Arouhal.

Le festival, dit-il,  a également honoré des femmes rurales, entre autres, Hasna Azadar et Rabia Ouzdou, en tant que des actrices du développement dans la région.  A cela s’ajoute,  la projection d’un film « Mouga » relatant  le parcours d’une femme migrante qui n’a pas suivi son mari à l’étranger, ainsi qu’un second film,  » TAMDYAZT « , qui suit les traces d’une poétesse critiquant la société et ses clichés concernant la femme, la religion et le pouvoir.

Concerts, ateliers et conférences…

Lors de cette deuxième édition, le public a savouré  les mélodies et poésies de l’artiste Lahcen Bizenkad ou encore la performance électrique du Rais lhaj Ider. Lors de cette soirée, des hommages ont été rendus à des personnalités telles que le journaliste Ali Salam, originaire de la région, ainsi qu’à l’acteur du développement et des droits de l’homme Ahmed Barchil, et au réalisateur Hussein Bizkarn.

Le festival, c’est aussi les débats autour des différentes thématiques. Dans ce cadre, des conférences ont eu lieu, entre autres,  « Intégration de la femme rurale dans le développement : le modèle d’Imjad n Tizlmi », animée par le journaliste Ali Salam ou encore le « Rôle de la femme dans la communauté ‘Tizlmi’ dans la préservation du patrimoine immatériel » donnée par  Mohamed Siq.

Par ailleurs, deux  ateliers importants ont meublé les activités du festival.  Le premier, consacré à l’initiation à la musique sur le rebab pour les enfants de la région, a été animé par le musicien Mustapha Amal, ainsi qu’un deuxième dirigé par la professeure Khadija Arouhal, et qui a  destiné à renforcer les capacités des femmes rurales pour leur engagement dans les affaires publiques et le travail politique. Et ce n’est pas tout.

Le programme du Festival  a été marqué par  une initiative qui  a été mise en place pour « mettre en œuvre le statut officiel de la langue amazighe au niveau des collectivités territoriales », animée par le professeur Hassan Belyazid.

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