Une actrice marocaine qui s’est taillée un nom dans l’univers de l’art dramatique égyptien

Houda Idrissi

Entre sa passion pour le journalisme et son rêve de môme d’embrasser une carrière d’actrice, la Marocaine Houda Idrissi peut se délecter d’avoir réussi, avec détermination et beaucoup d’engagement certes, à percer le « Hollywood de l’Est » et à se tailler un nom dans l’univers de l’art dramatique égyptien.
Son baccalauréat en poche, Houda, dont le fort penchant pour l’art s’est révélé depuis sa tendre enfance, nourrissait de folles ambitions d’intégrer l’Institut supérieur d’art dramatique, mais le destin la mènera à la Faculté de droit, sous insistance de ses parents.
Après une expérience à la Société nationale de radiodiffusion et de télévision en tant que présentatrice d’émissions, elle décide d’aller aiguiser ses compétences artistiques dans le domaine du cinéma et du théâtre sous d’autres cieux. Et c’est au pays des Pharaons qu’elle va poser pieds en rejoignant l’Institut supérieur de l’art dramatique.
Débordante d’énergie, la jeune actrice marocaine s’investit à fond pour développer ses compétences et pour pouvoir se frayer une place dans un secteur où la concurrence fait rage. Et elle sera vite appelée à jouer son premier rôle dans la série égyptienne “Ahlam Souleymane”, produite en 1999.
Le nom de Houda Idrissi commence à résonner sur la scène artistique égyptienne et elle est désormais convoitée par de grands réalisateurs et metteurs en scène pour camper différents personnages dans de nombreuses œuvres artistiques de premier plan.
Son immense talent d’actrice allait se révéler au grand jour à l’occasion du film “L’Aigle de l’Est”, une œuvre historique du réalisateur Hossam Eddine Mostafa. Les rôles s’enchaînent ensuite pour elle en côtoyant de grands acteurs, producteurs et réalisateurs, dont Mohamed Sobhi ou encore Jalal Cherkaoui, l’un des principaux metteurs en scène en Égypte.
Elle a ensuite campé le premier rôle dans de nombreuses œuvres cinématographiques, dont « Son Excellence le Ministre », « La Guerre d’Atalia », “Les chevaux dorment debout”, “Da Vinci” et bien d’autres, faisant étalage de toute sa créativité artistique.
Dans une déclaration à la MAP, Houda Idrissi, flegmatique et spontanée, souligne que “le don, l’éducation, la formation, la créativité, l’expérience, le message véhiculé et le respect voué au public sont le secret de toute réussite”, notant que sa carrière d’actrice n’a à aucun moment été un obstacle pour mener une vie familiale paisible.
Pour donner le meilleur d’elle-même, l’actrice marocaine veille à échapper à la monotonie en multipliant les rôles et les styles créatifs, en choisissant minutieusement les œuvres dans lesquelles elle allait jouer.
« Ma vie en Egypte ne m’a jamais fait oublier ma mère patrie. Le Maroc vit toujours en moi. Je le porte précieusement dans mon coeur”, raconte-t-elle avec nostalgie, expliquant que malgré un environnement social et une culture différents, elle préserve et défend jalousement les coutumes et us qui façonnent son identité marocaine.
En parallèle à sa carrière d’actrice, l’artiste marocaine est très active dans le domaine social. A ce titre, elle est notamment membre du Conseil national des femmes égyptiennes, aux côtés d’autres activités dans le domaine de la peinture ou de l’audiovisuel.
Houda Idrissi aspire à jouer un jour dans des œuvres cinématographiques ou théâtrales marocaines, aux côtés d’acteurs marocains, pour une nouvelle expérience enrichissante dans son long parcours artistique.

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