Une belle distinction pour le football marocain

Faouzi Lekjaa élu membre du comité exécutif de la CAF

Le sport en général et le football en particulier continuent d’honorer le Maroc à l’échelon continental. Après la présidence et la forte présence du Maroc au sein des différentes Confédérations et Unions africaines de sports, le football vient aujourd’hui de renforcer cette donne devenant ainsi la nouvelle arme diplomatique de notre pays en Afrique.

En effet, le président de la Fédération Royale Marocaine de Football, Faouzi Lekjaa, a été élu membre du comité exécutif de la CAF, jeudi dernier, lors de la 39e Assemblée générale de l’Instance africaine qui s’est tenue au milieu de cette semaine dans la capitale éthiopienne, à Addis-Abeba.

Fouzi Lekjaa avait comme seul rival pour cette élection de la zone Nord de la CAF pour 2017-2021 (Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Egypte, Libye), le président de la Fédération Algérienne de Football (FAF) Mohamed Raouraoua après le désistement du président de la fédération libyenne Anwar El Tashani.

La victoire de Faouzi Lakjaaétait plus forte puisqu’il a obtenu 41 voix contre 7 voix pour Raouraoua qui avait mis les pieds au comité exécutif de la CAF pour la première fois en juin 2004 en marge de la CAN organisée en Tunisie, avant de n’y revenir pour une seconde fois en 2013. Ce dernier doit reconnaitre sa défaite tout en saluant son tombeur, footballistiquement parlant…

Pour Fouzi Lekjaâ, et dans sa première réaction juste après son élection, il a tenu à confirmer que le mérite de cette nouvelle distinction du football marocain revient à SM le Roi Mohammed VI, sa politique et à sa stratégie qu’il mène depuis plusieurs années dans différents volets, dont le sport fait partie intégrante. Aujourd’hui, c’est une première époque d’aller de l’avant vers un bel avenir du football marocain aux échelons continental et international, estime Lekjaa.

C’est donc une très bonne chose pour le Maroc qui a mérité une place faisant partie des sept nouveaux membres élus. Car au total, ils sont sept membres élus à raison d’un représentant pour chaque zone, à l’exception de la zone Sud qui devait élire deux représentants. La représentativité africaine est répartie en six zones: Nord, Ouest A, Ouest B, Centre, Centre-Est et Sud.

En parallèle à l’élection des membres du comité exécutif qui reste le second niveau après celui ayant donné l’arrivée du nouveau président, le Malgache Ahmad Ahmad qui a privé le Camerounais Issa Hayatou d’un 8e mandat (34 voix contre 20), la CAF compte dans son programme électif également les représentants au sein du Conseil de la FIFA.

C’est ainsi que la CAF a désormais ses nouveaux dirigeants dont Ahmad, le nouveau patron qui a mis un terme au règne de Hayatou qui dirigeait cette instance depuis la CAN 1988 organisée sur le sol marocain et remportée par le Cameroun. Ahmad a eu la confiance de la majorité des  Africains dont un soutien de marque, celui de Gianni Infantino, le nouveau chef de la FIFA qui souhaite également que le printemps du changement touche les autres confédérations footballistiques continentales.

La victoire du Maroc vient dans cette optique, une victoire couronnée par une longue campagne menée par la FRMF à travers tout le continent africain. L’opération, démarrée à l’occasion de la CAN 2017 au Gabon, allait être fructifiée  par la signature d’une trentaine de contrats de partenariats de la FRMF avec différentes fédérations africaines.

L’élection du Maroc au sein du bureau exécutif de la CAF constitue une juste récompense de la passion des amoureux du football national. Elle  marquera le retour en force du Maroc sur la scène footballistique africaine au sein de la première instance dirigeante de la CAF qui ne connaissait dans le passé qu’une simple représentativité avec Said Belkhayat ancien membre du Comité exécutif ainsi que Hicham Amrani qui est toujours secrétaire général mais en tant que membre salarié qui n’a aucun pouvoir…Cette élection marque également une rupture avec les approches adoptées dans le passé par certains hommes puissant de la CAF qui ont nuit au football national. On donne à titre d’exemple l’organisation de la CAN 2015 qui a été injustement refusée au Maroc par Hayatou et compagnie pour la simple raison que notre pays avait seulement demandé le report de la compétition pour cause de l’épidémie d’Ebola. Le Maroc, qui a eu gain de cause grâce au TAS (Tribunal Administratif du Sport) qui lui a rendu justice, est aujourd’hui récompensé de la plus belle manière. Il a remporté un bon siège au sein de la gouvernance de la CAF, un siège fortement mérité et justifié par un score frappant contre les adversaires du Maroc.

Dans l’ensemble, il s’agit d’un retour aux racines qui permettrait au football marocain de retrouver sa place méritée dans l’espoir de s’illustrer sur le Plan de la gouvernance continentale.

Il est temps donc pour le Maroc de dire son mot à propos de la chose footballistique africaine.

Rachid Lebchir

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