Une enquête menée dans 25 pays de l’OCDE révèle un climat croissant d’inquiétude

Sur les questions de sécurité sanitaire et financièr

Une nouvelle enquête de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a révélé un climat d’inquiétude croissant sur les questions de sécurité sanitaire et financière
Conduite entre septembre et octobre 2020 dans 25 pays de l’OCDE, cette enquête intitulée « Des risques qui comptent », a vu la participation de 25.000 personnes, âgées de 18 à 64 ans.

Elle porte sur la perception qu’ont les citoyens des risques sociaux et économiques auxquels ils sont confrontés et leur appréciation de la manière dont les pouvoirs publics de leur pays abordent ces risques.
Publiée mercredi par l’OCDE, l’enquête brosse un tableau plutôt rude de difficultés économiques et d’un climat d’inquiétude qui monte sur les questions de sécurité sanitaire et financière.

« Malgré les investissements colossaux des autorités dans la protection sociale durant la pandémie, les répondants de la plupart des pays de l’OCDE déclarent vouloir plus de mesures de soutien public pour les aider à sortir de la crise – et bon nombre se disent prêts à payer plus d’impôts pour financer de meilleurs programmes dans le domaine de la santé, de la retraite, de l’emploi et de la dépendance », souligne l’OCDE dans un communiqué.

Cette seconde édition de l’enquête, la première ayant été menée en 2018 a porté sur plus de 22 000 personnes et 21 pays, conclut que les répondants sont d’abord préoccupés par leur santé, leurs difficultés à joindre les deux bouts et l’assurance d’une sécurité financière pour prendre leur retraite.

L’enquête établit également qu’une proportion de répondants plus forte qu’auparavant s’inquiète de pouvoir accéder à des soins de longue durée de qualité pour eux-mêmes ou pour les membres plus âgés de leur famille – « ce qui s’explique peut-être par les inquiétudes éprouvées pour la santé de leurs proches âgés résidant dans des structures de prise en charge de la dépendance pendant la pandémie », souligne le communiqué.

Dans le détail, en moyenne, dans les 25 pays examinés, plus d’un tiers de tous les répondants (37 %) déclarent avoir connu au moins une difficulté d’ordre professionnel, sous la forme d’une perte d’emploi, d’un licenciement, du recours de leur employeur à un dispositif de maintien dans l’emploi, d’une réduction de leur nombre d’heures de travail et/ou d’une diminution de leur rémunération.

«Ce sont les jeunes et les parents avec enfants à la maison qui ont connu les situations relativement les plus difficiles. Si l’on tient compte dans les chiffres des congés payés, des congés non rémunérés et des démissions, le pourcentage total atteint 44.2 % », relève l’enquête, qui souligne que parmi les ménages ayant perdu un emploi pendant la pandémie, 68 % ont eu des difficultés pour régler leurs factures.L’enquête a également relevé que le Covid-19 soulève des inquiétudes d’ordre financier.

À une écrasante majorité (81 %), les répondants vivant dans un ménage ayant perdu un emploi déclarent être assez, voire très inquiets, pour la situation globale financière, sociale et économique de leur ménage au cours de l’année à venir ou des deux prochaines années. Même parmi ceux ne faisant pas état de la perte pure et simple d’un emploi dans le ménage, 65 % se disent assez, voire très inquiets, pour leur sécurité socio-économique dans les deux prochaines années.

En outre, plus de 60 % des répondants faisant état de la perte d’un emploi dans leur ménage depuis le début de la crise s’inquiètent de ne pas avoir les bonnes compétences et connaissances pour exercer un emploi sûr et bien rémunéré d’ici une dizaine d’années – soit 10 points de pourcentage de plus que la proportion de répondants n’ayant pas connu de perte d’emploi dans leur ménage.

L’enquête révèle également que les ménages qui ont perdu un emploi depuis le début de la pandémie de COVID-19 se disent davantage prêts à payer plus d’impôts pour bénéficier d’une meilleure protection sociale.
L’OCDE observe dans cette catégorie une adhésion spécialement forte à l’idée de mieux investir dans les dispositifs d’aide à l’emploi (dans les services de recherche d’emploi, la formation aux compétences, l’accès à des financements pour la création d’entreprise, etc.), dans les aides au chômage et dans les mesures de garantie de ressources comme les prestations de revenu minimum.

Les pays concernés par cette enquête sont : l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, le Canada, le Chili, la Corée, le Danemark, l’Espagne, l’Estonie, les États-Unis, la Finlande, la France, la Grèce, l’Irlande, Israël, l’Italie, la Lituanie, le Mexique, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la Slovénie, la Suisse et la Turquie.

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