Mise en œuvre de la réforme et élection du nouveau leadership
Par Driss Sabri (MAP)
Les Chefs d’Etat et de gouvernement des 54 pays membres de l’Union africaine tiendront les 6 et 7 février par visioconférence le 34ème Sommet ordinaire de l’Union avec, en toile de fond, la riposte à la pandémie du coronavirus qui a touché de plein fouet les économies du Continent, la mise en œuvre de la réforme institutionnelle et l’élection du nouveau leadership de la Commission de l’Union africaine.
Placé sous la thématique: «Arts, Culture et Patrimoine: des leviers pour construire l’Afrique que nous voulons», la 34eme session ordinaire du Sommet de l’UA va suivre un rapport sur les progrès réalisés en ce qui concerne la réponse de l’Union africaine à la pandémie du coronavirus en Afrique qui compte jusqu’à fin janvier dernier quelque 3.534.360 cas confirmés de COVID-19 avec 89.839 décès et 3.014.896 guérisons.
Les Chefs d’Etat et de gouvernement des 54 pays membres de l’Union se pencheront également sur la mise en œuvre de la réforme institutionnelle de l’Union avec un focus sur le rapport intérimaire qui sera présenté dans ce sens par le président rwandais, M. Paul Kagame, en sa qualité de Leader sur la réforme institutionnelle.
L’autre point marquant de ce Sommet ordinaire c’est l’élection du nouveau leadership de la Commission de l’Union africaine.
Outre l’élection du président et du vice-président de la Commission de l’UA par le Sommet, il sera procédé, entre autres, à l’élection et nomination des six Commissaires de l’UA par le Conseil exécutif, et des membres des autres organes de l’organisation panafricaine. Ces échéances interviennent ainsi pour consacrer la mise en œuvre de la réforme de l’Institution.
«Le plus grand défi de la nouvelle Commission sera de réussir la mise en œuvre de ces réformes et donner de ce fait un nouveau visage à l’Union, auréolé d’attractivité et de pertinence», pour reprendre les propos du Président de la Commission de l’UA lors de la 38eme session du Conseil exécutif.
Le 34ème sommet ordinaire de l’UA a été précédé mercredi et jeudi par la 38ème session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union au cours de laquelle le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita a affirmé que l’année 2020 a été une année « très difficile » sous l’effet de la pandémie de la Covid 19, mais grâce à l’engagement de la Commission de l’UA, des progrès importants ont été réalisés. Le ministre a cité notamment l’entrée en vigueur de l’Accord sur le libre-échange continental, les réformes institutionnelles importantes qui ont été entreprises et les progrès enregistrés pour établir la paix et la sécurité dans le continent.
Bourita a également insisté que l’Union africaine et les Communautés économiques régionales (CER) doivent travailler dans la cohérence et la synergie pour parvenir à une intégration aboutie du Continent, notant que la réalisation de la Communauté économique africaine (CEA), qui fut une aspiration des pères fondateurs de l’UA depuis 1963, devait être facilitée par la mise en place des huit CER.