L’excellent remède pour garder la flamme avec le public

Festivals artistiques en mode virtuel

Kawtar KRIFI (MAP)

La pandémie du Covid-19, qui a frappé de plein fouet le secteur des arts et de la culture au niveau de la production et de la diffusion des œuvres artistiques, avec la fermeture des musées, des institutions culturelles et des salles de cinéma, n’a pas freiné l’élan créatif et l’adaptabilité du secteur grâce notamment à l’organisation de plusieurs festivals en mode virtuel.

Ainsi, en se servant des nouvelles technologies de communication et d’information, plusieurs manifestations culturelles et artistiques ont pu s’adapter aux restrictions imposées un peu partout dans le monde en vue de freiner la pandémie, afin d’entretenir le contact avec le grand public et permettre aux artistes de se faire entendre et diffuser leurs œuvres d’art.

Malgré le fait que le monde virtuel et les plateformes digitales ne peuvent pas remplacer la présence physique en festivals ou sur scène et la rencontre vivante de l’artiste avec son public, le passage en mode digital a permis de préserver le lien entre nombreux festivals et le public, la dynamisation de la scène artistique et culturelle et l’ouverture du secteur au partage fructueux de différentes expériences artistiques.

Parmi les manifestations artistiques qui ont pu affirmer leur résilience grâce au numérique, figure notamment le Festival de Fès de la culture soufie, organisé en ligne du 17 au 26 octobre sous le thème de « l’Art de la transmission ». Ses organisateurs ont souhaité mettre en évidence le fait que les nouveaux outils et supports numériques sont à même de permettre la découverte de cette belle culture à travers le monde et de s’en nourrir culturellement et spirituellement.

L’autre festival qui a su se maintenir dans le sillage de la crise sanitaire liée au Covid-19 est le Visa For Music, dont la 7e édition a été organisée du 18 au 21 novembre avec la participation d’une vingtaine de groupes originaires des différentes régions du Royaume qui se sont donné rendez-vous cette fois devant les écrans pour jouer leurs morceaux dans un studio à Casablanca et enregistrer des capsules vidéos qui ont été diffusées ensuite en ligne.

Cette édition a été l’occasion de partager des moments musicaux chaleureux de grande qualité, mais aussi de réflexion autour de plusieurs thèmes, le tout sous un format digital. Et les chiffres de cette édition parlent d’eux-mêmes : 17 concerts, 100 artistes, 10 régions du Maroc représentées, 1 forum, 4 thèmes débattus, 8 conférences, 40 intervenants d’Afrique et du Moyen-Orient, plus de 15.000 spectateurs… et 0 cas de Covid-19 !, se félicitent les organisateurs.

C’est le cas aussi du Festival maghrébin du film d’Oujda (FMFO), qui a tenu sa 9e édition du 25 au 29 novembre en mode en ligne, sous le thème «Oujda, Carrefour du Cinéma Maghrébin».

Pour l’association Ciné-Maghreb, organisatrice de cet évènement, le format digital choisi pour cette année a permis une rencontre virtuelle avec un large public des pays du Grand Maghreb et au-delà. L’objectif étant de «contribuer à l’animation de la scène artistique maghrébine et au renforcement des liens entre ses peuples et ses cultures».

Les organisateurs de ces manifestations culturelles ont veillé à maintenir le contact avec le public malgré les défis organisationnels imposés par la pandémie et grâce à l’usage optimal des nouvelles technologies de communication et du potentiel technique et numérique nécessaires pour la diffusion des différents programmes et projections sur les sites web officiels de ces festivals et sur leurs réseaux sociaux.

La crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19 a contraint les différents acteurs du secteur des arts et de la culture à adopter des modes de travail innovants et à faire de la transformation numérique un levier de création d’un espace de communication avec le public loin de tout risque de contamination pour les artistes, les intervenants, les équipes et la production technique, dans l’attente d’un retour normal aux salles de spectacles.

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