Les actes de «Lettres du Maghreb»
L’Agence de l’Oriental vient de publier les actes du troisième Salon maghrébin du livre d’Oujda «Lettres du Maghreb», organisé du 09 au 13 octobre 2019, une occasion pour revenir sur les discussions de grand intérêt ayant eu lieu autour du thème de cette édition, «la transmission».
Le Salon, organisé par l’Agence et qui s’est érigé en évènement culturel majeur de la région de l’Oriental, avait confirmé lors de cette 3ème édition l’intérêt que lui porte le public, totalisant 48.000 visiteurs venus découvrir les dernières parutions de 40 éditeurs du Maroc et de l’étranger, avec le Cameroun comme invité d’honneur.
Surtout, la dernière édition de «Lettres du Maghreb», tenue, comme les précédentes, sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, avait accueilli quelque 260 éminents intervenants marocains et étrangers qui ont participé à 47 tables rondes et conférences, engendrant des échanges féconds et passionnants autour de quatre thématiques liées à la transmission : «Les savoirs», «Au-delà des frontières», «Eloges de la traduction» et «Les héritages».
Les participants, dont des écrivains, des artistes, des hommes des médias et des intellectuels venant de plusieurs pays, ont examiné différents aspects du thème de cette édition, allant de la traduction à l’histoire, de la littérature orale à la société digitale et de l’art à la géopolitique. Selon les organisateurs, les sujets abordés ont permis d’enrichir le présent et de penser l’avenir.
Dans ce sens, le directeur général de l’Agence de l’Oriental et président du Salon, Mohamed Mbarki, a indiqué dans la préface de cet ouvrage, que ce rendez-vous culturel ne se contente pas de promouvoir le livre et la lecture et d’offrir une grande librairie aux visiteurs, mais incarne un véritable espace de rencontres et de débats.
«Lettres du Maghreb» s’intègre dans la stratégie de développement de la région de l’Oriental qui, dès le début, a revendiqué sa dimension culturelle, a-t-il souligné, affirmant que l’indépendance éditoriale de ce salon permet d’élever le niveau des débats «qui s’adressent au monde et le font s’exprimer à Oujda».
La publication des actes de cette troisième édition, en langues arabe et française, est l’aboutissement d’un travail de longue haleine qui a pris le temps nécessaire pour reprendre le plus fidèlement possible les interventions des personnalités invitées, tout en prenant en considération l’impératif de respecter les mesures sanitaires liées à la pandémie de la Covid-19.
Au cours des différentes conférences, tables-rondes et activités du salon, les participants ont partagé leurs réflexions et débattu autour de plusieurs aspects de la transmission des savoirs, du patrimoine, des idées, des pratiques, des idéaux et des croyances. Ils ont relevé en particulier le rôle du livre dans cette transmission du savoir à travers les lieux et les générations.
Les nouvelles technologies de communication et leur rapport/concurrence avec le livre ont également attiré l’attention des conférenciers, qui ont, par ailleurs, accordé un intérêt particulier au rôle de la traduction et de la migration dans ce processus de transmission.
Certaines interventions ont eu un caractère universel, d’autres se sont intéressées en particulier à la situation de la culture, du livre et de l’interculturalité dans la région maghrébine, arabe, méditerranéenne ou africaine
Les participants ont, en outre, mis l’accent sur la culture en tant que levier de développement, soulignant que ce salon est de nature à jeter les bases d’une véritable industrie de la culture à Oujda et dans la région de l’Oriental dans le Royaume.
A noter que cette nouvelle parution s’accompagne de la publication d’un numéro spécial d’«Oriental.ma», la revue d’information de l’Agence de l’Oriental, consacré au Salon maghrébin du livre d’Oujda, et qui écrit déjà une brève histoire de «Lettres du Maghreb» à l’issue de trois éditions.