Sans statuer, ni prendre position sur les faits au cœur du différend médiatisé entre Mme Najat Kheirallah et M. Tarik El Boukhari et examinant, dans le cadre de son mandat, les propos tenus lors de l’édition du 26 avril 2021 de l’émission Momo Ramadan Show, le Conseil Supérieur de la Communication Audiovisuelle a considéré, lors de sa réunion du 27 mai 2021, que certains propos tenus par un intervenant dans l’émission consacrent une représentation infériorisante, discriminatoire et péjorative de la femme.
Le conseil Supérieur a également considéré que l’assertion malveillante de l’intervenant sur la santé psychologique d’une personne identifiée à l’antenne par son nom constitue une atteinte à sa vie privée.
Le Conseil Supérieur a considéré, par ailleurs, que la réaction de l’animateur à de tels propos n’a pas été suffisamment explicite et ferme pour remettre en question, à l’attention des auditeurs, les stéréotypes sexistes contenus dans les propos de l’intervenant. Cette réaction n’a, de ce fait, pas été suffisante pour satisfaire à l’exigence de maîtrise d’antenne et à l’obligation de veille au sérieux et à la rigueur de la prise de parole par les invités et le public à l’antenne, ajoute la même source.
Par conséquent, le Conseil Supérieur a décidé d’adresser un avertissement à la société Hit Radio Maroc pour avoir enfreint les dispositions légales et celles du cahier des charges du service radiophonique Hit Radio, relatives à : la lutte contre les images stéréotypées portant atteinte à la dignité de la femme, la protection et le respect de la vie privée, la maîtrise d’antenne».
Ordonne la notification de la présente décision à la société Hit Radio Maroc et sa publication au Bulletin Officiel.