Lancement d’un observatoire international des émissions de méthane

ONU

A l’occasion de la COP26 qui se tient à Glasgow, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) vient d’annoncer le lancement d’un observatoire international des émissions de méthane (IMEO).

Il s’agit d’une initiative, soutenue par l’Union européenne, qui vise à contrôler un « puissant gaz à effet de serre responsable d’au moins un quart du réchauffement de la planète », a indiqué l’agence onusienne dans un communiqué.
L’IMEO a aussi pour objectif d’améliorer l’exactitude des rapports et la transparence publique des émissions de méthane d’origine anthropique, « c’est-à-dire causées par l’être humain ».

“Comme l’a souligné le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC), si le monde veut vraiment éviter les pires effets du changement climatique, nous devons réduire les émissions de méthane provenant de l’industrie des énergies fossiles”, a relevé la cheffe du PNUE, Inger Andersen, citée dans le communiqué.
Dans un premier temps, l’Observatoire se concentrera sur les émissions de méthane provenant du secteur des énergies fossiles, avant de s’étendre à d’autres grands secteurs producteurs, tels que l’agriculture et les déchets.

Un rapport du GIEC a relevé que le méthane rejeté directement dans l’atmosphère est plus de 80 fois plus puissant que le dioxyde de carbone (CO2) sur une période de 20 ans, tout en soulignant la nécessité de réduire de 50% les émissions de gaz à effet de serre afin d’atteindre l’objectif fixé par l’Accord de Paris sur le changement climatique, à savoir limiter l’augmentation de la température mondiale à un niveau aussi proche que possible de 1,5 °C.

Aussi, comme la durée de vie du méthane dans l’atmosphère est relativement courte (10 à 12 ans), les mesures de réduction des émissions peuvent réduire le rythme du réchauffement. Elles ont également des effets bénéfiques sur la qualité de l’air, selon le document.

D’après l’évaluation mondiale du méthane publiée récemment par le PNUE, des réductions nettes faibles ou nulles des émissions de méthane pourraient réduire de 0,28 °C l’augmentation prévue de la température moyenne de la planète d’ici à 2050, ce qui réduirait de près de moitié les émissions anthropiques de ce gaz.

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