Pass-vaccinal
Khalid Darfaf
Les protestations contre l’imposition du pass-vaccinal se sont poursuivies, dimanche 7 novembre, et ce pour la deuxième fois, dans plusieurs ville du Royaume. Il faut dire que ces manifestations ont eu leu en réponse à des appels à mobilisation relayés par les réseaux sociaux.
Dans la capitale du pays, en dépit du déploiement d’un imposant dispositif sécuritaire devant la place Bab El Had et l’espace donnant sur le bâtiment du Parlement, les protestataires ont pu organiser des manifestations éparpillées, tout en criant à haute voix, « le peuple veut faire tomber le masque. » Selon des témoins oculaires, la police a procédé même à des arrestations parmi les manifestants.
Dans la même journée, les forces sécuritaires ont du assiéger les place Maréchal et Sraghna à Casablanca, depuis le début de la matinée. Une mesure visant à faire repousser les manifestants, dont la plupart des jeunes, venus en grand nombre pour dénoncer le communiqué du gouvernement. Idem dans la ville de détroit où on a assisté à une présence massive des contestataires. Des vidéos postées par certains médias électroniques montraient des scènes d’affrontement entre les forces de l’ordre et les citoyens. Les manifestants qui ont insisté sur leur caractère pacifique de leur manifestation, ont scandé : «À bas le pass-vaccinal, nous sommes des Marocains et pas vaccination, nous sommes des Marocains et non pas des troupeaux. »
Notons par ailleurs, que la coalition marocaine des instances des droits de l’homme, tout en dénonçant la décision du gouvernement, a appelé le chef du département de la Santé à présenter des excuses officielles devant les députés de la nation, suite à ses propos prononcés au sein du Parlement en taxant de « minorité » les non-vaccinés.
Dans un communiqué rendu public, dimanche 7 novembre, la collation a estimé que la décision du pass-vaccinal a été prise de manière expéditive et imposée de manière arbitraire aux citoyens et citoyennes, au moyen d’intimidation, de coercition et de poursuites quotidiennes. La même source a mis l’accent sur l’inconstitutionnalité de la décision de l’Exécutif et a jugé que la gestion pandémique pilotée par le gouvernement a été faite de manière improviste et constitue une violation grave des droits de l’homme.
Pour rappel, environ 35 mille citoyens ont signé une pétition intitulée : «Non au pass-vaccinal au Maroc sans débat national». Cette pétition a été lancée par plusieurs personnalités de la société civile et politique, et a été diffusée sur la plate-forme Avaaz.org. En fait, le collectif citoyen a dénoncé le fait «d’imposer le pass-vaccinal sans aucun préavis ou délai raisonnable, ni débat un national sur la question», lit-on en substance dans le document.