Une cinquantaine d’images réalisées au Maroc
Mohamed Nait Youssef
Pierre de Loheac, artiste pluridisciplinaire, a consacré une grande partie de son travail photographique au Maroc. En effet, une œuvre devrait être vue, appréciée et dévoilée au grand public. Dans cette optique, le photographe présente, du 12 février au 26 mars à la Galerie 127, une collection inédite de ses clichés aux amoureux de la photographie.
A travers son œil sensible, on y voit ainsi une cinquantaine d’images réalisées ces dernières années, au Maroc. Le vernissage de l’exposition aura lieu le 12 février 2022. Incontestablement, la photographie est une écriture avec la lumière. Dans cet esprit, l’artiste, basé aux portes du Rif marocain, a fait de la terre marocaine une source d’inspiration et de l’écriture, un moteur de sa production, de sa démarche artistique et de son œuvre où la lumière, le dessin et le livre occupent une place de choix.
En outre, c’est à partir du milieu des années 80 avec l’utilisation de la caméra reflexe paternelle, léguée vers 12 ans, que Pierre de Loheac commence à s’intéresser à l’art de la photographie.
Ses toutes premières images, réalisées sur film inversible dans les ruines de Vaison-La-Romaine, peut-on lire dans le texte de l’exposition, révèleront son goût particulier pour l’ineffable temps suspendu de la prise de vue en solitaire, sensation toujours intacte près de 40 ans plus tard.
La main sur l’objectif, le photographe avec son regard contemplatif capte les espaces, les décors silencieux et les lieux avec une optique fixe unique et de façon systématique. Certaines photographies donnent à voir, sous forme de paysage, des routes, meules de foin sculpturales, végétaux et rochers où les temps s’arrêtent pour laisser une place à la méditation, au voyage, au repos, au silence…
La série «ARCHIVAGE du BÂTI», inventaire amorcé en 2017, ajoute la même source, « constitue l’axe principal du regard qu’il pose sur la manière dont l’architecture s’inscrit dans l’environnement urbain et rural; une photographie dépourvue de toute sophistication et effet, prise à hauteur d’hommes lors de ses déambulations dans des interzones ordinaires. »