Commission de l’UA
Les taux de croissance économique réalisés au fil des ans par les pays africains sont insuffisants pour lutter efficacement contre la pauvreté et emprunter la voie d’une prospérité économique durable, a indiqué mardi la Commission de l’Union africaine (UA).
«Pour atteindre ces objectifs, l’Afrique doit trouver des moyens pour exploiter plus efficacement ses ressources naturelles», a déclaré le commissaire chargé du Département du développement économique, du commerce, de l’industrie, du tourisme et des minéraux à la Commission de l’UA, Albert Muchanga.
S’exprimant lors de la 5ème session ordinaire du Comité technique spécialisé des finances, des affaires monétaires, de la planification économique et de l’intégration, le responsable africain a rappelé que l’Agenda 2063, adopté en 2013 par l’UA, aspire à construire une Afrique prospère basée sur une croissance inclusive et un développement durable.
Dans la même veine, il a fait savoir que les pays africains sont engagés à atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies à l’horizon 2030 et l’Accord de Paris de 2015, entre autres programmes qui visent à améliorer le bien-être social et la qualité de vie de ses citoyens à court, moyen et long terme.
M. Muchanga a, de même, noté que pour être inclusif et favoriser la cohésion sociale, les bénéfices de la croissance économique doivent être répartis équitablement entre les citoyens dans la perspective de réduire les inégalités entre les riches et les pauvres.
Par ailleurs, il a souligné que la pandémie de la Covid-19 a révélé la vulnérabilité des systèmes de santé africains, accentué la dépendance à l’égard des exportations de produits de base et aggravé les problèmes financiers liés à l’endettement.
Lors de la 4e réunion de coordination semestrielle des chefs d’État et de gouvernement de l’UA, qui s’est tenue dimanche dernier à Lusaka, le Président sénégalais, président en exercice de l’UA, Macky Sall, a souligné que les pays africains sont appelés à compter davantage sur leurs propres moyens pour relever les défis économiques et sociaux auxquels ils sont confrontés.
Il a ajouté que les répercussions de la crise de la Covid-19 et du conflit entre la Russie et l’Ukraine « renvoient les pays africains à leurs propres responsabilités pour se libérer de certaines contingences trainées depuis des décennies », déplorant que le continent est toujours confronté aux barrières frontalières et douanières qui bloquent le commerce intra-africain.