Le juge d’instruction entame l’instruction du dossier

Affaire Moubdii et compagnie

Le désormais ancien président de la commission de la justice et de la législation à la chambre des représentants, Mohamed Moubdii a été écroué dans la nuit de mercredi à jeudi par le procureur général du roi près la cour d’appel de Casablanca. Le mis en cause, également député et président de la commune urbaine de Fkih Bensaleh, est depuis des années au cœur d’un scandale lié à sa gestion de la commune.

L’affaire était d’ailleurs au centre de l’enquête de la brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) qui a déféré mercredi l’ancien ministre de la fonction publique devant le parquet compétent. Il est accusé en compagnie de treize autres personnes d’abus de pouvoir, de dilapidation de deniers publics, faux et usage de faux, de détournement et de corruption.

L’affaire, qui a tenu en haleine l’opinion publique nationale pendant des années, n’a pas encore livré tous ses secrets puisque le procureur général du roi près la cour d’appel de Casablanca, qui a auditionné les mis en cause, a confié le volumineux dossier au juge d’instruction près la même cour d’appel pour approfondissement d’enquête.

L’accuse principal (Mohamed Moubdii) et sept autres ont été écroués, la même nuit, alors que cinq autres accusés ont été relâchés, mais seront poursuivis en état de liberté provisoire. Lors de son audition, l’ancien ministre a nié toutes les accusations retenues à son encontre, tout en assurant n’avoir aucun lien avec ces chefs d’accusation.

Dans la foulée, le Mouvement populaire (MP) a rendu public un communiqué, soutenant Mohamed Moubdii, membre du bureau politique du MP, saluant son courage d’avoir démissionné de la présidence de la commission de la justice et de la législation, pour rester à la disposition de la justice dans le cadre de cette affaire, tout en s’interrogeant sur la campagne médiatique qui aurait visé le personnage.

L’enquête de la BNPJ a été déclenchée sur la base d’une plaine déposée par l’Association marocaine de protection des deniers publics qui a mis à la disposition des enquêteurs plusieurs documents incriminant les mis en cause.

Quoi qu’il en soit l’affaire n’est aujourd’hui qu’à son premier épisode de l’instruction. Autant dire qu’au fur et à mesure que l’enquête avance, de nouveaux rebondissements seront en vue.

B.A

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