29ème édition du FIAV de Casablanca
La 29ème édition du Festival International d’Art Vidéo de Casablanca (FIAV) a débuté, mardi soir au complexe culturel Moulay Rachid, sous le thème »De la VHS (Vidéo Home System) à l’intelligence artificielle : une nouvelle ère pour l’expression artistique ».
Tenue en présence notamment du président de l’université Hassan II de Casablanca, Houssine Azeddoug et du gouverneur de la préfecture d’arrondissements de Moulay Rachid, Jamal Mokhtatar, la cérémonie de lever de rideau a été marquée par une représentation chorégraphique intitulée »Fractal », une espèce de fusion entre danse et arts sonores et numériques où les danseurs évoluent dans un monde de formes en constante évolution, créant un lien évident entre l’homme et la machine.
Dans son allocution, Rachid El Hadari, Doyen de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines-Ben M’Sik, a, d’emblée, souligné que le FIAV est devenu au fil des éditions et de la multiplication des succès, un événement connu et reconnu à l’échelle nationale et internationale, notant son importance dans la promotion du dialogue entre les cultures, outre son rôle majeur dans le développement et la diffusion de l’art vidéo au Maroc.
Évoquant la thématique choisie pour cette édition qui coïncide avec le 30ème anniversaire de ce festival lancé en 1993, il explique que cela est motivé par la volonté de l’université Hassan II de Casablanca de rester toujours en phase avec les nouveautés et les questions lancinantes des temps modernes, notamment les défis posés par l’intelligence artificielle et ses relations avec l’art ou encore l’émergence de nouvelles technologies dites interactives et immersives.
»Au FIAV, nous construisons une histoire ou du moins, c’est notre contribution. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous rassemblons cette année encore ces fanatiques du renouveau, de l’inspiration et surtout de ce métissage art et nouvelles technologies », a-t-il dit.
De même, Majid Seddati, Directeur artistique du FIAV, a indiqué que cette édition est l’occasion de »retracer l’histoire de cet événement et de revenir sur les étapes de son évolution afin d’évaluer la place qu’il occupe aujourd’hui sur la scène artistique nationale et internationale », avant d’assurer que »ce festival a réussi durant les trente années de son existence à établir une culture de l’image différente de celle qui prévalait habituellement ».
»Une culture qui cherche à interroger les héritages et les traditions artistiques et sociales par un regard critique, analytique et intelligent et ce, afin de les renouveler, de les enrichir et de les valoriser davantage », a-t-il fait valoir.
Concernant la programmation de cette édition, il a fait savoir qu’elle mettra en avant des œuvres innovantes dans le domaine de la vidéo et des arts numériques (danse et technologie, installations interactives, génératives et immersives, réalité virtuelle et augmentée, robotique, performances audiovisuelles, projections vidéo). Et de préciser que cette 29ème édition se penchera sur les mutations que connaît l’art vidéo depuis sa création jusqu’à aujourd’hui, en invitant des spécialistes, nationaux et internationaux, à débattre de ces mutations dans le cadre de workshops, masterclass ainsi que des tables rondes.
Pour cette édition qui se prolonge jusqu’à samedi prochain, le festival réunit des artistes, des diffuseurs, des chercheurs et des acteurs culturels représentant, outre le Maroc, l’Allemagne, l’Argentine, la Belgique, le Canada, l’Équateur, l’Espagne, les États-Unis, la France, la Grèce, la Pologne, le Royaume-Uni, le Sénégal, la Serbie, la Suède, la Syrie, le Togo et la Tunisie.
Les projections et autres activités programmées auront lieu dans différents espaces culturels casablancais, comme le Complexe culturel Moulay Rachid, le Complexe culturel Mohammed Zefzaf, l’Institut français, l’Institut Cervantès, l’American Arts Center, L’Uzine (Fondation Touria et Abdelaziz Tazi), l’École supérieure des beaux-arts de Casablanca, L’usine (Centre d’art) et la Faculté des lettres et des sciences humaines Ben M’Sik.
Événement pluridisciplinaire annuel organisé par la Fondation d’art et de culture de la Faculté des lettres et des sciences humaines-Ben M’Sik, le FIAV bénéficie du soutien de l’Université Hassan II de Casablanca, du ministère de la jeunesse, de la culture et de la communication, la ville de Casablanca, la commune Maarif, la commune Moulay Rachid, la commune Sidi Othmane, l’Institut français de Casablanca, le bureau du Québec à Rabat, l’Institut Cervantès, L’Uzine (Fondation Touria et Abdelaziz Tazi) ou encore l’American Arts Center.