Le modèle chinois

Saoudi El Amalki

Le dragon asiatique de l’océan pacifique fait basculer le nombril du monde. Après l’entrain fulgurant au soleil levant du modèle nippon, la Chine s’érige aujourd’hui en grand relayeur en matière de prééminence technologique. La montée spectaculaire de la centralité qui est en pleine recomposition systématique, ravive le redéploiement de la puissance mondiale en rééquilibre universel, de par la pensée mêlée  d’action. Ce progrès tonitruant, en si peu de temps, n’est nullement à réjouir la voracité  monopoliste. L’offensive américaine qui tente d’attiser les instincts et réflexes  ethniques des communautés musulmanes dans la région de Xianggang, en est une attitude belligérante, dans le sillage de ce statu quo hégémonique. L’empire chinois qui instaure, dès 1978 des réformes franches, avait en fait procédé par une  progressivité pragmatique dans les Zones Économiques Spéciales (ZES) qui font du pays un nouvel exemple d’adéquation des besoins aux productions en interne, mais également en externe, en constante transmutation. Les adaptations retentissantes à l’exigence et à la cadence effrénée de la globalisation qu’elle mène sans pour autant défigurer l’essence de l’empreinte identitaire du communisme, est considéré comme un contrepoids salutaire. En dépit de l’assaut de l’impérialisme farouche qui ne cesse d’intimider voire avorter l’élan de ce label en progression remarquable, la Chine se hisse à présent, en réel leader de l’essor fondé sur l’optimisation des revenus, la mise en avant de l’entreprenariat et du secteur privé et des investissements. En dépit de son succès, la Chine ne s’est guère dirigée vers une prise géographique ni politique. A contrario, elle eut constamment prôné une approche de coopération avoisinante ou encore avec les pays émergents. Il est à retenir la révolution rurale qu’elle avait entreprise de sitôt, selon laquelle les paysans sont assurés de quoi se nourrir et de la terre à labourer, une fois revenus au bercail, après des expériences plus ou moins réussies, en ville. Depuis son adhésion à l’Organisation Mondiale de Commerce (OMC), en 2001, la Chine performait ses produits, conquérait le marché mondial et s’installait dans la cime de l’export sur la planète. Cette prépondérance en série au plan quantitatif, est suivie maintenant d’une préoccupation qualitative, par une large recherche technologique visant à produire mieux et rapide afin de continuer  à demeurer attractive et pérenne… Notre pays en voie de développement, déjà bien mis sur l’orbite de l’industrialisation et la digitalisation de haut standing, a tout intérêt à se pencher sur ces modèles où le souci d’essor fondé sur la ressource humaine est beaucoup plus opérant  que celui de l’exploitation de l’homme tel que brandi par les puissances de l’accaparement unilatéral mondial.

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