Forum économique régional

Saoudi El Amalki

La première station balnéaire du royaume fut tout récemment le théâtre du forum régional de l’économie, tenu par le groupe Ecomedia, auquel a pris part une flopée d’intervenants, notamment le Wali de la région Souss Massa, le président du conseil régional, le Consul Général d’Espagne à Agadir et bien d’autres institutionnels administratifs et des élus.

Cet important afflux dédié à l’investissement et à l’attractivité économique reflète en effet, la place prépondérante qu’occupe la région de Souss Massa à l’échiquier national.De prime abord, le chef de file régional a soumis à la présence pléthorique unimportant speech de préambule au cours duquel, il passait en revue l’immense potentiel économique dont regorge la région, tout en rendant un vibrant hommage aux divers acteurs de cette région qui recèle de potentialités considérables. Ce n’est pas un hasard que le Souverain lui avait consacré une Centralité, lui permettant ainsi de rayonner et resplendir tous azimuts.

Cet atelier qui rassemble a présent, tout ce beau monde tient lieu de plateforme de réflexion pour mettre en valeur tout ce potentiel à plus d’un titre, mais aussi les entraves qui minent l’éclosion de tous ces leviers économiques, souligne le premier responsable régional, en particulier le déficit hydrique.

A cet égard, il apprécie l’effort consenti par l’Etat mais aussi l’accompagnement de la région pour pouvoir assurerl’approvisionnement en eau potable et pérenniser et sécuriser l’alimentation des surfaces agricoles en cette denrée vitale où la région Souss Massa est première en terme de production et d’exportationde nombre de filières d’agriculture. Le tourisme, poursuit-il formant un facteur majeur du triptyque de l’économie, connaît une croissance ces tout derniers temps, marquée par les statiques en matière d’arrivées et de nuitées.

Depuis le lancement de Plan d’Accélération Industrielle (PAI), la région s’est résolument tournée vers le volet des industries, au côté de la trilogie classique à savoir l’agriculture, le tourisme et la pêche. Dans ce sens, il a été lancé de parcs industriels un peu partout sur les provinces, sanctionnés par la quantification de création et de diversification de qualité, pour pallier aux contraintes qui guettent la région dont principalement le déficit hydrique de 7 ans de sécheresse. La station de dessalement de Chtouka a contribué potentiellement àdoter le grand Agadir d’eau potable et d’irrigation, grâce à cette anticipation Royale, soit plus de 80% des besoins.

En plus, enchaine-t-il, une plus grande station est envisagée entre Tiznit et Chtouka Aït Baha de 350 millions de m3, encore plus importante que celle de Casa qui en sera 300 millions de m3, avec 100 millions m3 destinés à l’eau potable et surtout 250 millions m3 à l’irrigation pour des périmètres plus spécialement à Tiznit en plein essor en activité agricole notamment 10 000hectares et à  la province de Taroudant, notamment à El Guerdane, réputé pour l’agrumiculture. Le nouvel élansera concrétisé davantage par toute cette envergure, à partir de 2027, date de l’achèvement de la nouvelle station, avec tout ce que engendre de drainage de la main d’œuvre et de postes d’emploi, en plus de la logistique àLakliâ et l’offshoring…

Devant cet engouement éclatant, le chef de file régional se demande pourquoi il se fait que la région ne se classe que 8^ème à l’échelle nationale, tel que vient de révéler le ministre du commerce extérieur, lors de sa récente visite à Agadir. Il y a de quoi s’intriguer face à ce retard malgré toutes ces possibilités.

Il va sans dire qu’il est loisible de libérer les énergies économiques, tout en exploitant le plus de la plateforme de la logistique et surtout du port sec dont la mise en œuvre sur la zone franche d’environs 100 hectares pouvant donner plus d’aptitude au port d’Agadir, connu pour la diversité de l’activité et qui sera un prolongement de ce port sec dont la ratification par l’Etat vient d’être effectuée. De même, la création des lignes maritimes Agadir-Dakar, Agadir-Cadix est de nature à raviverce potentiel de choc qui se tisse dans la région. Il ne manquait pas pour clore son allocution de signaler l’entrain qui sera impulsé par les deux échéances du football continental en 2025 et mondial en 2030 dont Agadir sera l’hôte.