Le Souverain Hachémite de Jordanie, SM le Roi Abdallah II Ibn Al Hussein a souligné, mercredi à la Mer Morte (55 kilomètres de la capitale jordanienne), qu’il n’y aura pas de paix ni de stabilité dans la région en l’absence d’un règlement juste et global de la question palestinienne, la cause centrale dans la région du Moyen Orient, à travers notamment la solution à deux Etats.
Intervenant à l’ouverture du vingt-huitième sommet de la Ligue Arabe, le Roi Abdallah II a condamné la politique d’implantation poursuivie par Israel et qui menace les efforts de paix, mettant l’accent sur la nécessité pour les pays arabes de serrer leurs rangs pour défendre Al Qods Acharif et parer à toutes les tentatives qui attentent aux territoires palestiniennes et menacent la sécurité et la stabilité de l’ensemble de la région.
SM le Roi Abdallah II, président du 28è sommet de la Ligue Arabe, a également mis l’accent sur les défis majeurs qui se posent aux Etats et peuples arabes, notamment le fléau du terrorisme qui guette la Oumma Arabe, tente de porter atteinte à l’image de l’Islam et menace les jeunes et leur avenir.
Le Souverain Hachémite a souligné, à cet égard, l’importance pour les Etats arabes de travailler la main dans la main pour immuniser les jeunes sur le plan religieux et idéologique, appelant les pays arabes à fédérer leurs efforts et adopter une approche globale et complémentaire dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme.
Au sujet de la crise syrienne, SM le Roi Abdallah II a formé le vœu de voir les derniers pourparlers de Genève et d’Astana aboutir à une solution politique qui préserve l’unité des territoires syriens et la sécurité de ses populations, et assure le retour des réfugiés, rappelant que son pays accueille plus de 1,3 million de réfugiés syriens, en plus des réfugiés palestiniens.
Le Souverain hachémite a également exprimé le soutien de son pays aux efforts du gouvernement irakien dans la lutte contre le terrorisme, ainsi qu’aux efforts déployés pour un retour de la sécurité et de la stabilité au Yémen et en Libye.
Pour sa part, le Président de la République islamique de Mauritanie, président du 27è sommet de la Ligue Arabe, M. Mohamed Ould Abdel Aziz a réaffirmé la nécessité pour les pays arabes de renforcer leur solidarité afin de surmonter les défis qui se posent à eux, soulignant la nécessité pour ces pays de faire face avec vigueur aux ingérences extérieures dans leurs affaires.
Au sujet de la question palestinienne, le Président mauritanien a insisté sur l’importance de la solution à deux Etats, comme choix unique pour le règlement de cette question, rappelant à ce propos la conférence de Paris pour la paix au Proche Orient qui avait également appelé à une solution à deux Etats et à la négociation.
Appelant à la cessation des violences en Syrie, le Président mauritanien a salué, à cette occasion, les efforts déployés par les Etats arabes pour la résolution de la crise au Yémen, ainsi que l’initiative des pays du Golfe pour son règlement, affirmant que la crise en Libye menace l’unité du pays.
Quant au secrétaire général de la Ligue des Etats Arabes, M. Ahmed Aboul Gheit, il a affirmé que les Etats arabes sont unanimes sur la nécessité de soutenir la Ligue Arabe qui peut, grâce à ce soutien, oeuvrer davantage au service des intérêts de la Oumma arabo-islamique.
M. Ahmed Aboul Gheit a évoqué à cette occasion plusieurs questions d’actualité, notamment la question palestinienne, soulignant que les divisions inter-palestiniennes se répercutent négativement sur le processus de paix au Proche Orient.
Rappelant les crises humanitaires au Yémen, en Syrie et en Irak, M. Ahmed Aboul Gheit a affirmé que la moitié des réfugiés dans le monde sont originaires du monde arabe.
La séance d’ouverture a été marquée également par les allocutions du secrétaire général des Nations Unies, M. António Guterres, la Haute Représentante de l’Union Européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, le président de la Commission de l’Union Africaine, M. Moussa Faki Mahamat, le secrétaire général de l’Organisation de la Coopération Islamique, M. Youssouf bin Ahmed Al Othaimeen, et le président du Parlement arabe, M. Mishal bin Fahm Al-Soulami.
Après ces interventions, une séance publique a été ouverte, au cours de laquelle les Chefs d’Etat arabes présents prononcent des allocutions.
Des séances à huis-clos sont prévues par la suite et seront consacrées à l’examen et à l’adoption de l’ordre du jour, des projets de décisions, et de la déclaration d’Amman qui traitera de plusieurs questions d’ordre politique, diplomatique, sécuritaire, économique et social.
(MAP)