Le député Abdellah Bouzidi du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme (GPPS) à la Chambre des représentants a recommandé d’adapter les critères appliqués en matière d’octroi des bourses universitaires au niveau de vie des régions à l’instar de Taounate où la plupart des familles n’ont pas les moyens de financer les études de leurs enfants.
Dans une question orale adressée au secrétaire d’Etat chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique Khalid Samadi, lors de la séance des questions orales de mardi 13 juin, le député a indiqué que les étudiants issus de la province de Taounate, dont les habitants sont de plus en plus nombreux à vivre sous le seuil de la pauvreté, sont amenés à aller poursuivre leurs études souvent à Fès. C’est pourquoi, seule l’obtention d’une bourse d’études constitue le seul espoir pour la plupart d’entre eux pour poursuivre leurs études.
Parmi les critères appliqués, il a cité celui du revenu annuel des familles fixé cette année à 18.000,00 DH, au-delà duquel l’étudiant perd le droit d’avoir une bourse d’études, ce qui exclut de nombreux étudiants dans la province de Taounate, a-t-il fait savoir, insistant sur la nécessité de réviser à la hausse un tel critère pour le porter à 50.000,00 DH par an.
Il a également estimé nécessaire de réviser à la hausse les bourses d’études, dont le montant, fixé pour le moment à 1600,00 DH est insuffisant, a-t-il estimé.
Lui répondant, le secrétaire d’Etat Khalid Samadi a indiqué que les crédits budgétaires alloués aux bourses universitaires ont augmenté de 800 millions de Dirhams à environ un Milliard, Neuf cents millions de Dirhams 1.800.000.000.00 DH), notant que le nombre des bénéficiaires s’élève à présent à environ 333.000 étudiants.
Evoquant les critères appliqués pour l’octroi des bourses, il a rappelé que celui du niveau du revenu est le plus décisif, faisant savoir que des modifications seront apportées au décret pour préserver le droit des étudiants handicapés et des orphelins, tout en tenant compte de la situation des familles qui comptent de nombreux enfants.
Après avoir indiqué que ce sont les commissions provinciales qui arrêtent les listes définitives des bourses, il a fait savoir que le nombre des bénéficiaires a atteint cette année 2188 boursiers dans la province de Taounate, auxquels il faut ajouter 100 autres obtenues des bourses non utilisées au niveau national.
MT