La diplomatie royale brise l’axe stratégique Alger-Pretoria

Après la percée inédite des précédentes visites royales au Nigéria et au Ghana et aux pays de l’Afrique de l’Est, notamment en Ethiopie, Rwanda et en Tanzanie, la diplomatie royale a brisé ces derniers temps un nouvel axe stratégique. Il s’agit de l’axe stratégique d’Alger-Pretoria.

La visite de SM le Roi Mohammed VI en Zambie a inauguré, à coup sûr, une nouvelle ère de l’africanité du Maroc.  Il s’agit, en effet, d’une percée inédite de la diplomatie marocaine en Afrique australe, zone stratégique fortement investie, jusque-là par les ennemis de l’intégrité territoriale du royaume et leurs alliés inconditionnels, notamment l’Algérie et l’Afrique du Sud. Par cette visite royale, c’est tout cet axe stratégique Alger-Pretoria qui est désormais brisé.  Ainsi, la Zambie, pays stable et prometteur, qui était lié économiquement à l’Afrique du Sud, a ouvert ses portes au royaume du Maroc dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant.

Cette visite royale constitue en effet une percée dans un espace préservé de l’Afrique du Sud. Car du point de vue géographique, la Zambie est entourée du Mozambique, Botswana et la Namibie, qui s’inscrivent dans l’espace particulier de l’Afrique du Sud. De même, la République de Zambie, qui est liée économiquement et politiquement à l’Afrique sud, a subi des pressions dès qu’il a retiré sa reconnaissance de la fantomatique rasd en juillet 2016.

Il faut dire que l’entrée du Maroc dans cette zone pourrait dissiper le complexe des pays qui se regroupaient autour de l’Afrique du Sud, portes fortement fermées devant le Maroc pour accéder à l’Afrique anglophone. Ce constat  a été relevé par des médias qui ont souligné que «le Maroc accède au fief des séparatistes», estimant que par cette percée du royaume dans cette zone de l’Afrique francophone, le Maroc pourrait récupérer d’autres pays qui surfent, jusque-là, sur les vagues de l’Afrique du Sud.

Dans le même sillage la presse a souligné que «le Maroc vient d’accéder à un cercle fermé par sa grande porte». Et de préciser que les performances économiques des deux pays leur permettront de sceller des partenariats gagnant-gagnant, ayant pour but d’assurer l’émancipation du citoyen africain et de fédérer les efforts pour bâtir une nouvelle Afrique confiante dans son avenir et capable de relever les défis qui se profilent à l’horizon dans tous les domaines.

B.A

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