Trois unités spécialisées dans l’industrie du textile et de l’habillement vont voir le jour à la technopole d’Oujda, pour un investissement total de 64 millions de dirhams! La première unité, «Brenitex Clean I» est déjà opérationnelle depuis quelques jours. Quant aux deux autres, «Vindi Shore sarl» et «Brenitex Clean II», elles ouvriront leurs portes dans quatre à huit mois.
L’activité principale de Bernitex Clean est la confection des articles d’habillement pour homme, femme et enfant en tissu,jean et denim, en moyen et haut de gamme. La totalité de la production de ce dernier est exportée, majoritairement au grand groupe espagnol Inditex (producteur de la marque Massimo Dutti et Zara).
La région de l’Oriental est accompagnée par le CRI et soutenue financièrement par le ministère de l’industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique ainsi que du conseil régional de l’Oriental, qui contribuent à eux deux, à une part de 30% dans le financement de ces projets. Le but est de positionner l’industrie du textile par le biais d’un pôle compétitif et innovant. Grâce à cela, les trois nouvelles usines permettront à l’écosystème textile d’être le premier employeur dans l’industrie dans la région.
Le développement de la filière ainsi que ces projets récents capteront également les nouveaux investisseurs et feront en sorte, selon le CRI, d’assurer une nouvelle offre dans les activités à forte valeur ajoutée tout en intégrant les jeunes des zones frontalières. «Nous avons choisi la technopôle d’Oujda pour l’extension de notre activité car elle dispose d’infrastructure de type World class avec un centre de qualification professionnelle et une présence sur le site des services d’accompagnement tout en étant proche du marché européen», explique Khalid Bernichi, directeur général de Bernitex.
Toutefois, un appel à tous les administratifs de la région pour faciliter la tâche aux investisseurs leurs a été lancé par Abdelhafid Jaroudi, président de la chambre du commerce et l’industrie de l’Oriental. C’est le cas pour les services de douane au niveau du port Nador. Selon lui, «plusieurs opérateurs quittent la région car ils sont audités après trois ou quatre opérations, ce qui n’est pas le cas dans d’autres ports».
Ceci dit, les trois usines assureront plus de 1300 emplois permanents. Rappelons qu’au niveau national, le plus gros gisement d’emplois industriels reste dans l’industrie textile avec 165 000 postes, selon les dernières statistiques du Haut Commissariat au Plan. A noter, que le secteur textile au Maroc dispose de 1 200 entreprises alors qu’en Turquie ce dernier compte quelque 35 000 entreprises et exporte près de 12 milliards de dollars par an contre 3,5 milliards de dollars pour le textile marocain.
Soumayya Douieb