L’entreprise de construction et travaux publics TGCC (Travaux Généraux de Construction De Casablanca ), numéro deux au Maroc, vient d’ouvrir son capital à un consortium d’investisseurs mené par Mediterrania Capital III, pour un montant de plus de 620 millions de dirhams.

Il s’agit de l’un des principaux opérateurs du secteur de la construction et du BTP avec d’importantes réalisations comme le stade de Tanger, Anfa place ou encore le Four Seasons. La transaction répond à un double objectif : une cession directe d’actions ainsi qu’une augmentation de capital réservée.

Grâce à cette opération, Mohamed Bouzoubaa, fondateur et actionnaire à 99% de TGCC, ajoutera quelques 250 millions de dirhams à sa fortune pesant plusieurs milliards de dirhams. L’apport du fonds d’investissement basé à Casablanca, géré par Mediterrania Capital Partners, permettra à TGCC de surmonter le besoin en fonds de roulement qui devient de plus en plus important. Notons que son activité de promotion immobilière, porté par l’entité TGCC Immobilier se porte bien, mais requiert de plus en plus de financement pour accompagner sa forte croissance.

« TGCC représente pleinement ce que nous considérons comme une société à fort potentiel de croissance dans un marché stratégique, telle que la construction, opérant dans des pays ayant besoin de grandes infrastructures », explique Hatim Ben Ahmed, associé chez Mediterrania Capital.

Lors des deux dernières années, TGCCa remporté de nombreux projets  d’envergure à l’instar de la Tour du groupe FinanceCom à Rabat ou encore le Hyatt Regency Taghazout. Toutefois, à fin 2016, le groupe a connu une augmentation des dettes bancaires pour arriver à 498 millions de dirhams, en plus des engagements en leasing supérieurs à 100 millions de dirhams,  pour 470 millions de dirhams de fonds propres.

Pour rappel, TGCC a réalisé un chiffre d’affaire de 2.5 milliards de dirhams à fin 2016, et un résultat net de 190 millions de dirhams. Les prévisions pour 2018 affichent un dépassement de la barre du milliard de dirhams de revenus pour la branche immobilière qui fêtera ses cinq ans la même année.

S.D