Al Bayane :Quel a été l’évènement de la semaine ?

La semaine a été riche en événements dont la correction hebdomadaire de 1,9% du MASI. Toutefois, je pense que l’événement marquant a été la surchauffe du pétrole avec un cours du baril du Brent qui a dépassé 80 dollars lors de la séance du jeudi, pour la première fois depuis 2014. Actuellement, il cote toujours légèrement en dessous de 80 dollars, soit 27% de plus qu’en début d’année.

Comment expliquer ce renchérissement du pétrole ?

Le catalyseur des dernières semaines a été la sortie des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien avec l’impact attendu de la reprise des sanctions américaines sur l’offre exportable de pétrole iranien. Aussi, les turpitudes politiques au Venezuela ont pesé au niveau géopolitique. Par ailleurs, le terrain est toujours balisé par la solidité de la croissance mondiale et la limitation de la production de l’Opep et de la Russie.

Quel est l’impact pour le Maroc ?

Tout d’abord, cette hausse du cours du baril arrive au mauvais moment où le débat fait rage sur les prix des produits pétroliers. De plus, la reprise de l’activité raffinage de la Samir, semble délicate. Ensuite, au niveau macro-économique, la balance commerciale va de nouveau être sous pression car sur les 4 premiers mois, même si les achats de produits énergétiques n’ont augmenté que de 9,5% ou (+2,2 Milliards de DH),  le déficit commercial s’est aggravé de 12% à 66,1 milliards de DH.