Comme attendu, le Grand Stade de Tanger a affiché plein, dimanche dernier, à l’occasion de la Supercoupe d’Espagne remportée par le FC Barcelone au détriment du FC Séville (2-1).
Tout était réuni, le grand public, les stars dont Messi, le suspense, le spectacle sur le terrain… et la VAR (assistance vidéo à l’arbitrage) qui n’a pourtant pas influencé la partie, même si le Barça en a payé cher au début du match.
Les coéquipiers de Messi, qui ont mal débuté la partie en étant menés dans les 10 premières minutes, à la fois au score et dans la possession du ballon, par une équipe de Séville très entreprenante, se sont repris par la suite, petit à petit. Certes, l’omniprésent Messi n’a pas marqué mais a contribué avec brio à la victoire des Catalans grâce à deux buts de Gérard Piqué et Ousmane Dembélé.
Le Barça, qui contrôlait le match, progressivement, avec une domination légère, a attendu les derniers moments de la première mi-temps pour remettre les pendules à l’heure, suite à une balle arrêtée. Messi, remuant dans la surface, bottait un coup franc direct au-dessus du mur sévillan avant que la balle ne se fracasse contre le bas du poteau droit et revienne devant les pieds de Gérard Piqué, qui n’a pas raté l’occasion de relancer le Barça.
Et l’essentiel allait se faire au retour des vestiaires. Le Barça n’a pas relâché son emprise même si le rythme baissait nettement. Face à une formation sévillane qui n’a pas démérité, c’est finalement Dembélé qui a scellé le sort de la rencontre, grâce à un exploit personnel et un tir des 20 m dans le dernier quart d’heure de jeu.
Le suspense a duré jusqu’au bout. Car dans le temps additionnel, Séville obtenait une balle d’égalisation sur un penalty provoqué par le gardien allemand du Barça, Marc André Ter Stegen. Mais ce dernier s’est rattrapé en repoussant la tentative du Français de Séville, Wissam Ben Yedder.
Telles sont les péripéties d’une belle Supercoupe qui a tourné en faveur du Barça et de ses deux buteurs, l’Espagnol Piqué qui venait de dire adieu à la Roja après deux grands sacres (Mondial 2010, Euro 2012) et le Français Dembélé, un autre champion du monde avec les Bleus en 2018.
Le Barça, qui a été battu par le Real Madrid lors de la récente édition, s’est racheté de la plus belle manière en bouclant la boucle en 2018 avec un triplé (Liga-Copa del Rey-Supercoupe).
Tout s’est donc bien déroulé lors de cette Supercoupe d’Espagne dont la finale a été jouée à Tanger. Le public a répondu présent et en grand nombre : non seulement les Espagnols qui ont traversé la rive méditerranéenne, mais aussi les Marocains, fans inconditionnels des deux protagonistes. Seulement cette grande fête a été gâchée par des bévues inattendues.
Si le stade d’Ibn Batouta de la ville du Détroit a offert d’«excellentes conditions» pour que la première Supercoupe d’Espagne se déroule dans de moments très agréables, l’organisation n’a malheureusement pas suivi.
En effet, une mauvaise organisation doublée par l’incivisme de certains supporters ont été derrière les fausses images qui ont entaché cette belle fête footballistique.
Des officiels qui, au lieu de faire leur travail en veillant sur l’ordre dans le terrain, ne cherchaient que les stars du match dont notamment Lionel Messi pour des photos souvenirs…
D’autres ont gâché l’estrade réservée à la cérémonie de remise du Trophée au club vainqueur. Un contre temps a été constaté entre le jet des «paillettes» et la levée du Trophée par Messi. Du jamais vu dans les grands matches internationaux.
Et de nombreux exemples sont à mettre à l’actif de ces apprentis organisateurs qui ont été encouragés par l’incivisme de certains supporters.
Rachid Lebchir