Selon une information qui circule en ces temps-ci, le débat autour du concept de l’Etat, refait surface de nouveau sur la scène publique. On croit bien savoir que le président français, Emmanuel Macron vient de concéder, tout récemment, une «claque» assez cuisante de son pair turc.
En fait, le leader de «France en marche» aurait eu ce réflexe irréfléchi de décider d’annuler une déclaration de la mairie de Paris relative à la fondation d’une école turque en Hexagone. Aussitôt après, son homologue de Turquie, Recep Erdogan, aurait riposté illico à cette «bourde» d’appréciation, pour annoncer la mise à verrou de plus de soixantaine-dix écoles tricolores sur l’ensemble du territoire de Turquie. Évitant un réel tollé qui s’en serait produit, le porteur de ce slogan vichyste aurait, ipso facto, renoncé à sa «bévue», tout en s’excusant auprès du maire parisien et lui sollicitant toutes les facilités possibles pour la création de l’école turque en terre française.
Pourquoi avoir rapporté ce récit relevant de la vie diplomatique? Ce n’est point fortuit d’en faire l’écho, mais, à coup sûr, d’en tirer les leçons idoines. Imaginons que cette «bavure» eût été commise dans notre pays, serait-on en mesure de réagir promptement de la même façon? Certainement pas ! Certes, on ne l’aurait peut-être pas fait, pour des fins ayant trait aux considérations plutôt exogènes. Tout en favorisant une politique de paix, sans jamais se faire piétiner la dignité, pour autant, notre pays ne se hasarderait guère à s’attirer des ennuis, en parfaite connaissance de ses limites et surtout de ses appréhensions aussi bien régionales que mondiales. L’intérêt que suscite sa position géostratégique au nord, d’une part et la convoitise que sèment ses terres récupérées, d’autre part, rejettent sans doute, toute approche martiale et belliciste.
Cependant, il faut bien dire qu’il s’agirait aussi de la puissance et de l’autonomie de l’Etat. Quand la Turquie avait réagi de la sorte, c’est un peu parce que son État est assez fort pour repousser toute atteinte à son égard. Son invulnérabilité lui procure le respect de l’entourage et se permet, en conséquence de se conduire, en maître de soi. La force de l’Etat n’est nullement le fruit du hasard, mais une résultante sine qua none d’un combat, sans relâche, pour l’instauration des institutions démocratiques, la mise en place des fondements de la justice sociale et du progrès économique et, partant, le renforcement constant du front interne pour le bonheur du Peuple et l’immunité de la Nation.