Le crime crapuleux dont fut victime, il y a juste quelques jours, une trentenaire à fleur de l’âge, par d’odieux agresseurs, ébranle le pays, toutes souches réunies. La malheureuse fut violentée, violée et abjectement déflagrée sans pitié ni retenue.
Une ignominie flétrie qui ne dit pas son nom, une avanie infâme qui dépasse toutes les limites imaginables. La jeune Hanane, torturée et abattue est à présent, comme tant d’autres, une honte sur le front d’un pays dit émergent. Il n’y a guère d’aussi horrifiant dans notre société où la stabilité de ces constituantes nationales enragent les nervis féroces de tout acabit. Aujourd’hui, grâce aux évolutions sensibles mises en place par les forces vives, les marges de liberté se sont élargies permettant ainsi le droit d’action et de réaction pour davantage d’égalité sociale, de progrès équilibré. Mais, il semble bien que le marasme sociétal persiste semant de l’émoi dans la vie commune.
Il est bien évident qu’au regard des attitudes des ennemis de notre démocratie fragilisée, la vigilance devra être de mise et la mobilisation de toutes forces actives de la nation est censée être pleine et sans répit, en vue d’inventer et de poursuivre les réformes multidimensionnelles, toute en fortifiant les fronts intérieurs de notre pays. La violence n’a jamais été le fort d’une nation comme la nôtre. Depuis des siècles, notre pays est réputé pour son registre manifeste de tolérance et d’ouverture. Cette notion a accompagné l’évolution du Royaume durant les années cruciales de son histoire. La situation politique, socioéconomique et culturelle nécessite en effet, une vaste mobilisation pour l’amélioration des conditions de vie, à travers des approches de concertation et d’unicité de visions et d’efforts.
Toutefois, il convient également de souligner que les signes de violence, qui peuvent dégénérer à tout moment, continuent à préoccuper tant que le front interne n’est pas consolidé. Nombre de dysfonctionnements d’ordre social attisent encore les mouvements de protestation dans tel ou tel secteur. De même, les disparités ne cessent de provoquer des malaises saillants au sein des souches marginalisées, tant que les ressources ne sont pas équitablement réparties. La violence tient toujours à un fil et il suffit d’une étincelle de souci pour que la quiétude tourne au vinaigre!