Depuis lundi, les sud-africains sont remontés. Ils manifestent leur mécontentement aux travers des scènes surréalistes.
Des attaques, pillages et destructions des commerces d’acteurs économiques étrangers sont perpétrés par les autochtones. Pourquoi de tels agissements ? Que reprochent-ils aux étrangers ? D’après des sources concordantes, certains sud-africains accusent ces derniers d’être à l’origine des différents maux auxquels ils font face. Notamment, la problématique du chômage, celle liée à la pauvreté, la prolifération de stupéfiants dans le pays.
Face à cette situation qui prévaut, les autorités compétentes ont décidé d’agir en conséquence. La Première institution du pays Cyril Ramaphosa a réagi aussitôt, condamnant avec fermeté les agissements de ses compatriotes à l’égard des ressortissants étrangers. Près de 450 personnes ont été interpellées par les forces de l’ordre depuis le mouvement d’humeur. Elles sont déployées sur l’ensemble du territoire et n’hésitent pas à procéder aux arrestations, rapporte France 24.
Certains pays et artistes internationaux ne sont pas restés indifférents devant un tel constat. A ce sujet, rappelons que les autorités nigérianes avaient annoncé dès lundi vouloir prendre des précautions contre l’Afrique du sud en rapport avec la xénophobie. Des attaques à l’encontre des étrangers ont refait surface depuis le début de la semaine et plusieurs personnes ont perdu la vie, selon notre confrère Jeune Afrique.
Une situation qui suscite bon nombre d’interrogations. C’est à ce titre que Muhammadu Buhari, président du Nigéria a réagi. Il n’a pas manqué de montrer son ressentiment par rapport aux actes xénophobes commis par les sud-africains à l’endroit des ressortissants étrangers en général, et nigérians en particulier. Il envisage de ce fait prendre des précautions afin de protéger ses compatriotes.
Pour aller dans la même visée, l’artiste Burna Boy a indiqué avoir été victimes en 2017 d’actes similaires et de n’avoir plus mis les pieds depuis cette période. Aussi, a-t-il ajouté : «Je ne retournerai plus jamais en Afrique du Sud, jusqu’à ce que le gouvernement sud-africain se réveille», d’après la même source.
Pareillement pour sa compatriote, Tiwa Savage. Laquelle est largement suivie sur les réseaux sociaux. Notamment sur instagram où près de 8 millions d’abonnés regardent son actualité. Compte tenu des faits probants qui défraient la chronique, elle a décidé d’annuler l’un de ses prochains concerts prévu à Johannesburg. «Je refuse de voir mon peuple massacré en Afrique du Sud», a-t-elle martelé sur sa page instagram.
L’appel au calme du président sud-africain à l’endroit de ses compatriotes trouvera-t-il un écho favorable ? L’avenir nous en dira davantage.
Romuald Djabioh