L’objectif zéro Mika est loin d’être atteint. La lutte se durcie à nouveau face à une forte résistance. La loi 77-55 interdisant la fabrication, l’importation, l’exportation, la commercialisation et l’utilisation des sacs en plastique vient de subir quelques réajustements pour revoir à la hausse le montant des amendes et pénalités, conséquences de tout manquement à la loi.
La chasse aux sachets en plastique se poursuit toujours et le processus enclenché depuis l’entrée en vigueur de la loi 77-55, s’annonce encore à un stade embryonnaire de la lutte anti sachets en plastiques. La promulgation récente de cette loi qui vient d’être publiée au BO prévoit de nouvelles dispositions réglementaires à même d’élargir à la fois, le champ des contrôleurs éligibles à effectuer des missions d’inspection et de contrôle dans les différentes points de vente et unités de production, et l’étendue des sanctions et punitions y afférentes.
La Première version de la loi n’a pas, semble-t-il, suffit pour dissuader les fraudeurs. Le constat est révélateur d’une résistance des plus fortes face à cette interdiction. L’utilisation des sacs en plastiques dans les différents circuits de commerce se pratique au vu et au su de tout le monde sans la moindre réticence.
Les nouvelles amendes dites plus sévères introduites récemment seront-elles dissuasives et efficaces pour lutter contre les sachets en plastiques et aboutir à l’objectif zéro-Mika ? Rien n’est sûr. Hormis une minorité de commerçants qui respecte la réglementation en vigueur, une grande majorité ne donne pas beaucoup d’intérêt à cette loi et reste insensible aux effets néfastes de l’utilisation des sacs en plastique non conformes aux normes exigées.
Certes, des sanctions plus sévères qui peuvent aller parfois à 1 million de dirhams et des poursuites judiciaires peuvent minimiser cette pratique, mais n’aboutiraient jamais à l’éradication définitive de l’utilisation des sachets en plastiques au Maroc. Le manque de crédibilité et la complicité de certains contrôleurs est une autre part de manche…
Fairouz El Mouden