Le désormais centre du pays s’apprête à commémorer, le 60eanniversaire du tremblement de terre, dans la piété et le recueillement.
Un culte de dévotion aux martyrs qui ont péri sous les décombres, il y a bientôt six décennies, jour pour jour. Plus de 15 000 âmes avaient succombé, soit plus du tiers de la population à l’époque, et plus de 25 000 blessés. Jamais le royaume n’eut connu pareil drame qui eut endeuillé toute une génération en quinze secondes.
Pour rendre un vibrant hommage posthume à ces victimes ensevelies sous les ruines, la commune en compagnie de maints partenaires dont en particulier la Wilaya de Souss Massa est en passe de mettre sur pieds une panoplie d’activités aussi variées qu’attachantes, marquées aussi par une touche saisissante de la société civile, de tout acabit.
Seuls des vestiges éparpillés sur la cime de la citadelle ou sur les versants et les hameaux des anciens quartiers anéantis tels Founty et Talborjt, sont toujours témoins de cette hécatombe dont les haillons sinistres planent encore sur les horizons.
Cette célébration mémorable, peut-être plus émouvante cette année encore, la communauté du Souss met les bouchées doubles afin de donner à ce souvenir toute l’intensité et surtout la compassion authentique qui anime la mémoire collective.
Depuis l’an 1960, les réminiscences frémissantes ne font que revigorer les générations qui se suivent, en pérennisant cette pensée indélébile des disparus sous les déblais, mais aussi les rescapés qu’on appelle communément les «sinistrés» et qui se comptent, aujourd’hui par quelques survivants ayant vécu les affres de ce cataclysme tragique.
Au-delà des souvenirs qui, sans doute se bousculent dans les esprits vierges des présentes générations, on se focalisera sur la situation actuelle de la ville, en termes d’urbanisation et de prospérité des citoyens. Un souci promotionnel qui taraude les décideurs en charge des destinées de la ville.
De même, on aura, à coup sûr, prêté une attention toute particulière à l’aménagement de la Kasbah qui incarne, sans conteste, le symbole patrimonial le plus marquant de l’histoire de la contrée. Un coup de cœur qui conviera les intervenants de la restauration de ce site à raviver toutes les énergies pour ressusciter la vue au sein de ce fleuron historique dont le plan de développement urbain, initié récemment par le Souverain, avait jeté les éclairages nécessaires. Sur ces faits concrets, le séisme d’Agadir ne sera plus qu’un moment de méditation éphémère sur l’esprit divin des morts, de cette ramadanienne du 29 février 1960.