Par Mohamed Khoukhchani
C’est le printemps. Cette belle saison où le climat et l’ambiance changent de fond en comble en permettant tant aux humains qu’aux autres animaux, insectes ou volatiles, quadrupèdes ou sans pattes, venimeux ou ruminants, mammifères ou ovipares, herbivores ou carnivores, poissons ou fruits de mer, de quitter leurs tanières ou autres types d’abri pour respirer l’air pur et se gaver de délicieuses nourritures terrestres et de bonne chaleur des rayons solaires printaniers qui donnent envie de se reproduire.
Parallèlement à la propagation du vilain virus, les bourgeons de plein d’arbres et arbustes ornementaux de tous genres éclosent. Il en est de même d’un nombre considérable d’arbres fruitiers locaux ou exotiques. En même temps, les fleurs sauvages ou de culture, tous parfums compris, telles que les roses, les œillets, les marguerites, les chrysanthèmes sourient au monde en ce printemps morose du coronavirus.
Sans ce maudit virus qui ne cesse de faire parler de lui sur les ondes de toutes les chaînes de radio du monde, sur les différents plateaux de télévision et sur les colonnes des divers organes de presse écrite diffusés sous forme numérique ou imprimés en format de magazines ou de journaux, nous n’aurions jamais apprécié autant la flore et la faune qui, avant que COVID 19 s’invite chez nous dans notre grande maison commune, notre mère nourricière la Terre, attiraient peu, sinon pas du tout, notre attention d’êtres humains arrogants qui croyaient, une fois la lune atteinte et plusieurs défis relevés, pouvoir régner en maîtres absolus sur la totalité de cet univers où tout est réglé, à la virgule près, pour que tous ses locataires, toutes espèces confondues, y cohabitent et y mènent une vie calme, paisible et sereine.
Il a fallu que l’Homme transgresse le règlement tacite servant de convention collective contractée pacifiquement entre tous les êtres vivants, végétaux, animaux et humains compris, sur le globe terrestre où il y a à boire et à manger pour tous, pour que l’ordre établi soit chamboulé et que s’ouvrent les portes à toutes sortes de dérapages.
Du coup, tout ce qui nous arrive ces derniers temps, dont le coronavirus et ses immenses ravages à travers les quatre coins du monde, nous n’avons pas à nous en étonner.
À tout malheur, bonheur est bon
La crise de coronavirus est une bonne opportunité pour nous inciter à réfléchir profondément à la vie que menait l’Homme avant le confinement imposé par coronavirus COVID 19. C’est l’occasion d’adopter une nouvelle conduite et un nouveau comportement.
La course effrénée vers la croissance, vers le développement en faisant fi de l’exploitation abusive des ressources humaines, doit être remise en cause. Car elle ne tient nul compte de la préservation de l’environnement. L’Homme a beau faire couler beaucoup d’encre pour énumérer les bienfaits du développement durable, les ressources naturelles sont de plus en plus saccagées pour maximaliser le profit.
Pour ne citer qu’un seul exemple, que d’arbres sont abattus partout dans le monde permettant aux entreprises multinationales de réaliser des dividendes colossaux en produisant du mobilier incitant le consommateur à se faire acquérir à des prix exorbitants toutes sortes d’articles en bois et de les renouveler régulièrement oubliant que nos aïeux non seulement ils avaient moins de meubles, mais les gardaient à vie. Après la disparition des parents, les frères et sœurs se les partagent pour continuer d’en faire usage et après eux leurs petits petits-enfants en héritent. Ainsi de génération en génération les mêmes meubles demeurent valables et les forêts moins agressées.
Ce bouleversement est de notre faute. Il est le pire résultat des torts, maladresses et actes barbares commis par nous et dont sont aujourd’hui victimes Dame Nature et nous-mêmes. Il est inutile de vous rappeler que l’Homme se retrouve aujourd’hui en situation de l’arroseur arrosé.
Puisse l’Homme tirer de ce qui lui arrive les leçons et enseignements nécessaires pour changer de conduite et de comportement lorsqu’il aura survécu, peut-être sans y laisser ses plumes, à cette dure, grande et horrible épreuve!