Le PPS exprime son refus du projet de loi 2220 et réclame son retrait
Le bureau politique du Parti du Progrès et du Socialisme a tenu, à distance, jeudi 30 avril 2020, sa réunion hebdomadaire pour délibérer sur les développements de la situation nationale, comme il a décidé de convoquer une réunion à distance du Comité central. Après avoir renouvelé ses profondes salutations à la classe ouvrière marocaine, à l’occasion du 1er mai, il a exprimé ce qui suit :
Exprime son refus du projet de loi concernant l’usage des réseaux sociaux et réclame son retrait
• son refus catégorique du projet de loi concernant l’usage des réseaux sociaux, qui a fuité et qui circule dans différents milieux de l’opinion publique et ce, compte tenu de ses dispositions liberticides et de ses atteintes aux acquis en matière de droits de l’homme;
• attribue la responsabilité du projet de texte précité au gouvernement et à ses composantes, nonobstant la nature des rapports tendus entre les composantes de la majorité et considère sa présentation en conseil de gouvernement contraire au devoir du gouvernement de préserver les libertés et les principes démocratiques consacrés par la Constitution. Partant de là, il réclame du gouvernement le retrait immédiat et définitif du projet ;
• considère la fuite du projet du sein même des milieux gouvernementaux et en cette conjoncture difficile que vit notre pays comme un comportement irresponsable, d’autant que nous traversons une situation nationale qui requiert le maximum de cohésion, d’unité et d’homogénéité dans la bataille nationale contre la pandémie du coronavirus. Il importe ainsi de ne pas transformer, sous quelque forme que ce soit, l’état d’urgence sanitaire en un état d’urgence démocratique qui porte atteinte à l’option démocratique, en tant que constante consacrée par la Constitution de notre pays ;
Enregistre sa satisfaction prudente à l’égard de l’évolution de la situation épidémiologique dans notre pays et appelle à la poursuite de la solidarité et au soutien des familles affectées
• enregistre sa satisfaction prudente à l’égard de l’évolution positive de la situation épidémiologique et estime que sa maitrise est tributaire de la nécessité du respect par tous des mesures du confinement sanitaire et des règles de prévention, en particulier au cours du mois sacré de Ramadan, tout en étant conscient que les couches sociales nécessiteuses souffrent plus que d’autres des conséquences de cette conjoncture difficile. Ceci requiert d’élargir l’effort de soutien aux familles affectées pour qu’il englobe également celles qui n’ont en pas bénéficié jusqu’à présent et, à travers la poursuite des contributions solidaires des personnes, des institutions et des organisations, y compris les actions solidaires importantes des collectivités territoriales ;
• adresse, dans ce cadre, son appel au secteur bancaire pour qu’il s’implique davantage dans l’effort national de solidarité, en appui aux entreprises et aux personnes physiques, tout en tenant compte aussi bien de la situation financière des banques que de la responsabilité sociale et de la dimension solidaire dont les banques doivent assumer leur part ;
Souligne sa disposition à contribuer à l’effort de proposition pour la relance de la vie économique et sociale
• souligne la disposition du Parti du Progrès et du Socialisme à contribuer à l’effort national de proposition concernant l’élaboration de scénarii de sortie progressive de l’état d’urgence sanitaire et de relance de la vie économique et sociale après la pandémie, sachant que l’effort considérable déployé par le Comité de Veille Economique à ce niveau est susceptible d’être renforcé par le parrainage gouvernemental et la participation des différentes institutions constitutionnelles, des acteurs politiques et des partenaires sociaux, y compris les collectivités territoriales dont il faut préserver, dans ces conditions, les attributions complètes et les rôles essentiels qui s’inscrivent dans le cadre de la démocratie territoriale ;
Se félicite de la circulaire de la présidence du parquet général à propos de la lutte contre la violence faite aux femmes durant la période du confinement sanitaire
• se félicite de la circulaire de la présidence du parquet général à propos de la lutte contre la violence faite aux femmes dans le cadre du prolongement de la période du confinement sanitaire dans notre pays. Cette circulaire est susceptible de contribuer à l’amélioration des mesures et des dispositions relatives à la protection des femmes victimes de violence, en accordant notamment la priorité à cette question et en développant les structures d’accueil et de traitement des plaintes et des notifications ayant pour thème la violence faite aux femmes, en conformité avec les principes des droits humains universels et nationaux qui accordent à la femme la place qu’elle mérite dans le tissu familial et social.
Salue les différentes initiatives des structures partisanes et décide d’organiser une session extraordinaire du Comité Central à distance, le Samedi 16 mai 2020
• au cours de cette réunion, le bureau politique a salué les différentes initiatives de solidarité et les activités organisées par les structures de notre parti et ses organisations parallèles. Il a également adopté les éléments du rapport que présentera le secrétaire général du parti, au nom du bureau politique, devant la session extraordinaire du comité central qu’il a décidée de tenir, à distance, le Samedi 16 mai 2020.
(B.P du PPS)