Aïcha Amghar, lecoquelicot luisant du bosquet

Portrait d’Agadir

Saoudi El Amalki

Parmi le gerbe féminin qui éclôt dans le verger de la banlieue métropolitainedu Grand Agadir, s’illumine un coquelicot aux couleurs et arômessuaves. Aïcha Amghar, puisque c’est d’elle dont il est question, se dresse pareil à une pionnière de la femme Amazigh, allègre et fringante de ses succès pluriels en termes de prouesses académiques, à travers son doctorat à haute distinction et de talents d’ordre humaniste de bonne facture. Durant son parcours professionnel à l’université Ibn Zohrou encore aux balbutiementsdel’Ecole Nationale d’Architecture d’Agadir,Aïcha a constamment fait preuved’exemplarité hors pair, à l’échelonde la probité, du sérieux et du relationnel avec son entourage multiple. Son passage politique et communal fut continuellement d’une intense et profonde vitalité, mais aussi d’une authenticité peu commune, en matière de continence, de doigté et de raffinement.Semblable au cours d’eau cristalline qui arpente lescharmilles en verdure, Aïcha toute radieuse, se fluidifie à longueur de journée, pour se rendre utile et servir sans compter, aux plus infimes détails de la vieau quotidien. En fait, elle ne compte que des amis de tout acabit et même les perfides qui tentent,en vain de la disgracier, elle en ignoreles agissements malveillants, sans en être affectée  niperturbée. Aïcha n’a pasde temps à consacrerà la médiocrité encore moins aux représailles car elleestime que c’est toujours une perte d’énergie qu’il irait mieux de dépenser à l’adressede la bonhomie, de la concorde et dela pertinence. Aïcha s’indigne, se rebelle contre l’injustice et la violence, s’ingénie à y faire face et forme à cet effet,des actions au sein des femmes souvent « incultes », en vue de relever le degré de conscience et de combat pour l’égalité et l’équité. En dépit de certaines déceptions qu’elle a dû essuyer en cours de route, elle ne baisse jamais les bras devant les entraves, bien au contraire, ellese ressaisit et s’y interpose fermement, avec cran et résilience.Femme de cœur etraison, Aïcha s’émeutet se meut aux valeurs humanistes, aux principes de la loyauté, aux vertus de la magnanimité, pour une autosatisfaction tant méritée, en fin de compte.De par ces qualitésardentes qu’elle renferme, sans nul doute aura-t-elle toute la latitude de les incruster à merveille, dans les cervelles de ses apprenants avec lesquels elle entretientdes affinités limpides et des échanges empreints de respect mutuel. Aïcha reste un prototype de femme de la perfection par quiles ingrédients de la pureté humaine se composent en douceur… En guise de reconnaissance et d’estime pour cette femme championne en magnificences, il nous plairait extrêmement de lui dédier un bouquet de muguets et de tulipes, dans le panier sacerdotal du splendide poème de l’écrivain français Gérard de Nerval, dans le fameux octosyllabe : «Laisse-moi !»

Mais, à présent Ô jeune fille !

Ton regard, c’est l’astre qui brille

Aux yeux troubles des matelots,

Dont la barque en proie de naufrage,

A l’instant où cesse l’orage

Se brise et s’enfuit sous les flots.

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