Assainissement du fichier en amont

Elections 2021

B.Amenzou

Vraisemblablement, les courtiers électoraux et autres élus rompus à la corruption et au trafic d’influence n’auront pas la possibilité de se présenter aux prochaines élections communales, provinciales, régionales, professionnelles et législatives.

En effet, une campagne de reddition des comptes est lancée sur la base des résultats des enquêtes de l’inspection générale de l’administration territoriale et des rapports de la cour des comptes. Un assainissement du fichier serait ainsi en train de s’opérer en amont.

C’est du moins ce que laissent entendre les mises à l’écart de certains présidents de commune, de leurs adjoints et de plusieurs autres élus mouillés dans des affaires de corruption, de dilapidation de deniers publics, délits d’initié, spoliation immobilière, trafic d’influence et faux et usage de faux.

Dans ce sillage, des présidents de commune, qui donnaient l’impression qu’ils étaient intouchables, viennent d’être démis de leurs fonctions suite aux enquêtes menées par l’inspection générale de l’administration territoriale. Le dernier en date est le président de la commune de Dar Bouazza dans la province de Nouacer qui a été démis de ses fonctions vendredi dernier suite à une mission effectuée, il y a quelques mois, par l’inspection générale du département de l’Intérieur pour auditer des projets lancés par la commune. Le rapport a fait état de moult irrégularités dans la réalisation desdits projets.

Cet élu, un ancien auxiliaire d’autorité, ayant réussi une ascension sociale fulgurante en seulement quelques années, présidait aux destinées de cette commune depuis plus de deux mandats. A Bir Jdid, Mohammedia, Beni Mellal, Ksar Lekbir, Lahraouyine, Nouacer et dans d’autres préfectures et provinces, des élus ont été écartés de la gestion de la chose locale.

Il faut dire que l’inspection générale de l’administration territoriale et de la Cour des comptes sont devenues une arme fatale contre ces élus qui s’enrichissent illicitement en manipulant la réalisation des projets de développement. Et selon des sources concordantes, après la suspension de ces élus, la justice administrative s’apprête à statuer sur les affaires des présidents de commune qui lui ont été soumises par la Cour des comptes et l’inspection générale de l’administration territoriale.

Ainsi, à la veille des prochaines échéances électorales, la gouvernance locale revient sur le devant de la scène politique et médiatique, suite aux rapports de la Cour des comptes et de l’Inspection générale de l’administration territoriale. Ces rapports, transférés devant la justice administrative, pointent du doigt moult dysfonctionnements dans la gestion de plusieurs communes. Autant dire que le fichier sera assaini avant les prochaines élections.

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