Entreprises & Finances

Stationnement : les Espagnols priés de plier bagages !

Non seulement PAG Parking s’est vu refuser le renouvellement de son contrat de gestion déléguée de près de 10.000 places dans la zone de Sidi Belyout, mais elle est contrainte de verser une somme de 22,5 millions de dirhams. Un montant calculé par les magistrats sur la base de 10.000 places de stationnement concédées.

Pour rappel, PAG parking verse l’équivalent de 1.300 DH par place et par an, soit des revenus de 10 millions de DH/an dans les caisses de la Commune urbaine dans le cadre du contrat de concession signé en 2007 pour une durée de dix ans. En sus, la société s’est engagée à investir un montant de 13 millions de dirhams par an pour moderniser le service de stationnement en installant de nouveaux horodateurs. Toutefois, le service rendu par PAG Parking n’a satisfait ni les élus, ni les automobilistes. Ces derniers n’ont cessé ces dernières années de dénoncer «les abus» de cette société et de contester aussi bien les tarifs élevés que les amendes trop sévères.

Résultat des courses, les élus de la ville de Casablanca ont décidé de ne pas renouveler le contrat de PAG Parking qui expire en 2017.Ils ont même opposé leur niet catégorique au projet de renouvellement proposé par le bureau de la mairie, suite à une demande formulée par la société.  En réalité, cette décision n’est pas une réelle surprise, car depuis 2010, et même depuis 2008, date de création de la société de développement (SDL) local Casa Développement, des annonces régulières étaient faites dans le sens d’un transfert de la gestion des places de stationnement à cette dernière. Ce qui est surprenant en revanche, c’est que les Espagnols aient déposé une demande de renouvellement malgré les mécontentements récurrents et virulents des élus qui se sont succédé sur les sièges du Conseil de la ville, sans compter les différentes condamnations prononcées par la justice. La gestion du stationnement au péage dans la zone de Sidi Belyout devrait a priori basculer du côté de la SDL Casa Développement dès 2018.

Casa Développement a par ailleurs commencé officiellement ses activités dans la zone à horodateurs de Roches Noires en avril 2015. Cette zone qui était de 1993 jusqu’à fin 2014 entre les mains de Casa Park. A titre d’exemple, le tarif pour les résidents est fixé à 400 dirhams l’année contre 50 dirhams le mois imposé par Casa Park.

***

M2M finira-t-elle par l’emporter au Sénégal ?

siege-de-m2m-a-casablancaS’il y a bien une entreprise qui doit se frotter les mains de la visite du Roi Mohamed VI au Sénégal, c’est bien M2M. Ce groupe marocain de renommée mondiale, fournisseur de solutions de gestion de la transaction électronique sécurisée, a rencontré quelques déconvenues lors d’un appel d’offre étatiques lancé au Sénégal face au géant français Gemalto. Le marché : une concession de dix ans sur le modèle partenariat public-privé concernant la production de 3,5 millions de titres de transport (plaques d’immatriculation, cartes grises et permis) pour un chiffre d’affaires prévisionnel de près de 594 millions de dirhams. Initialement accordé à Gemalto/Face Technologie, le marché a fait l’objet de contestation de l’autre consortium M2M/Selp-Tiger.

Le vice de forme invoqué par M2M : le dossier de l’appel d’offres (DAO) prévoyait l’obligation de formuler le montant de leur offre, de fournir une caution de 337 millions de francs CFA (environ 5 millions de dirhams), d’identifier leur banque et de fourni un échantillon de plaques d’immatriculation et un spécimen de cartes et de permis. Le procès-verbal de la séance d’ouverture des plis indique que l’opérateur français Gemalto, qui avait décroché le marché, est le seul candidat à ne pas avoir fourni un échantillon de plaques d’immatriculation. L’affaire a donc entraîné l’annulation du marché pour permettre à l’offre d’être réévaluée. Mais pas uniquement en raison de la non présentation d’échantillon. En réalité, M2M a été plutôt lésée dans cette affaire .M2M avait proposé un taux de redevance dégressif de 25% sur les deux premières années, 20% sur la troisième année et 5% à compter de la quatrième année. Par contre, Gemalto n’aurait proposé qu’un taux uniforme de 16% sur toute la durée de la concession. Or, le régulateur a constaté qu’au lieu que le ministère des Transports terrestres applique au chiffre d’affaires de chaque année le taux de redevance proposé par M2M, il a calculé une moyenne estimée à 10,5% pour la redevance appliquée de manière uniforme sur les dix ans de la concession. De plus, Gemalto aurait introduit dans son budget d’investissement un montant de 1,5 million d’euros, équivalent à un stock de cartes et de plaques de la première année avant la production. Le régulateur a demandé que la même logique soit considérée dans l’investissement de M2M Group qui a mis sur la table 2,7 millions d’euros. So wait and see !

***

Adidas passe à la vitesse supérieure

adidasFace à la montée en force à venir de son concurrent Nike au Maroc, suite au changement de main en matière de distribution survenu il y a quelques mois, Adidas prend vraisemblablement ses dispositions. Non seulement, l’enseigne de sport gérera la totalité de sa distribution en Afrique depuis le Medhub de Tanger grâce à un entrepôt de 5000 m2. En plus, selon les opérateurs du marché, la marque aux trois bandes compte s’attaquer au marché marocain en propre. Une stratégie dont les prémices sont perceptibles depuis quelques semaines avec l’ouverture coup sur coup du Kids Store mais aussi du concept store au Morocco Mall baptisé «Original Neighborhood ». De source médiatique, l’entreprise rencontre plusieurs problèmes de paiement sur le marché marocain avec les distributeurs locaux. Reste à savoir comment Adidas compte procéder, car certains opérateurs interprètent les fermetures successives des points de vent de l’enseigne Sport Plus comme le signe d’une éventuelle reprise des fonds de commerce par Adidas.

Ainsi la marque mettrait la main sur un réseau déjà bien établi, qui compte 12 boutiques à son actif dans les principales grandes villes du pays et qui réaliserait un chiffre d’affaires annuel moyen de 30 millions de dirhams. Cependant, d’autres rumeurs font plutôt état d’une reprise par le groupe Go Sport pour rebrander les Sport Plus en magasins Courir. Go Sport est déjà implanté au Maroc où il dispose d’un magasin à Anfa Place.

***

ONDA : Le Koweit au service des VIP

naslounge3La société koweïtienne NAS a décroché le contrat de gestion des salons CIP (Commercially important person) de l’Office national des aéroports (ONDA). Ce contrat concerne neuf aéroports (Casablanca, Rabat, Marrakech, Fès, Tanger, Agadir, Oujda, Dakhla et Laâyoune). Si l’information a été largement reprise, la présentation de NAS a quelque peu été passée sous silence. Avec ce partenariat, l’ONDA a véritablement mis les petits plats dans les grands. Il faut savoir que National Aviation Services (NAS) est le fournisseur de services aériens qui connaît la plus forte croissance sur les marchés émergents. Depuis le début de ses opérations au Koweït en 2003, NAS s’est rapidement transformée en leader de la prestation de services aériens grâce à sa présence au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie du sud. Avec ses 6 000 employés, NAS sert plus de la moitié des plus grandes compagnies aériennes mondiales. La gamme de services est assez large, et va bien au-delà des prestations dont va bénéficier l’ONDA. Elle comprend des services d’escale et services aux passagers, la gestion du fret, des services d’ingénierie et l’entretien en ligne, des technologies aéroportuaires, l’exploitation des services aéronautiques d’un aéroport, un centre de formation aéronautique, une agence de voyages et évidemment le produit Pearl Assist qui inclut l’accès aux salons et les services d’accueil et d’assistance sur tout le réseau de l’entreprise.

L’entreprise est affiliée aux organismes phares de l’industrie telles que IGCH, GASA et AESA et adhèrent aux normes ISO, SGE et OHSAS. Nas est la première entreprise de services d’escale du monde à obtenir la certification ISAGO.

NAS s’est ainsi engagé avec l’ONDA pour créer 200 à  250 emplois afin de garantir la gestion des salons CIP dans les meilleures conditions. Elle va lancer des sessions de formation dans plusieurs domaines liés à la sécurité et à la qualité des services, mais aussi à la maîtrise des trois langues : arabe, français et anglais.

***

Dixit

«Au-delà du buzz créé, et c’est tant mieux car il fait parler de la marque, il s’agit d’une création artistique qui ne fait pas forcément l’unanimité, on aime ou on aime pas». C’est en ces termes que Mohamed Jouahri , directeur général de Casa Events & Animation a défendu le logo tant décrié par les Casablancais, mais surtout sur les réseaux sociaux. La création de la marque «WeCasa» a nécessité un budget de 3,6 millions de dirhams et la mobilisation de quelques 300 personnes pendant 15 mois. Des chiffres qui ont provoqué un véritable tollé et qui ont poussé le management à publier sur la presse la ventilation de la somme dépensée et où on apprend qu’au-delà du simple logo, les «3 ,6 millions de dirhams couvre tout le marketing territorial entre déploiement opérationnel, portrait identitaire et la traduction créative de la marque ». Convaincu ?

Chiffre

60%

C’est la hausse enregistrée par la vente des sacs en papier à fin octobre. Il s’agit d’un véritable record de la demande exprimée par les grossistes. Les spécialistes expliquent cette croissance somme toute naturelle après l’entrée en vigueur de la loi 77/15 interdisant l’utilisation de sacs en plastiques, par la baisse des stocks importants de sachets en plastique importés d’Espagne et d’Algérie au début et surtout au moment de Aid El Adha.

Soumayya Douieb

Top