Les nouveaux chiffres de l’Office des changes ne brisent pas la tendance à la hausse du déficit commercial. Celui-ci s’est encore creusé de 20,4 milliards de DH pour s’établir à 149,2 milliards de DH à fin octobre 2016 contre 128,8 milliards un an auparavant. Ainsi, le taux de couverture est passé à 55,3% contre 58,5%. En cause, le gouffre entre les importations et les exportations.

En d’autres termes, le Maroc continue à importer plus qu’il n’exporte. Alors que les importations ont grimpé de 7,5% pour totaliser 333,7 milliards de DH à fin octobre 2016, nos expéditions n’ont augmenté que de 1,5%, s’élevant ainsi à 184,5 milliards.

Dans le détail, la hausse des importations s’explique essentiellement par l’accroissement des achats de biens d’équipement, de produits finis de consommation, de produits alimentaires et de demi-produits. Toutefois, la progression des importations a encore été atténuée par le recul des approvisionnements en produits énergétiques (-12,1 milliards) et en produits bruts (-2,8 milliards). Si l’on ne tient pas compte des achats de biens d’équipement et de demi-produits, le volume de la marchandise importe reste relativement stable.

En face, les exportations ont poursuivi leur timide croissance. Ce sont encore les expéditions des nouveaux métiers mondiaux qui ont permis de combler les pertes liées à la baisse des ventes de phosphates et dérivés (-4,8 milliards). En effet, les exportations de l’industrie automobile se sont accrues de 12,2%. Celles du secteur aéronautique ont également augmenté de 10,2% au moment où les ventes de l’agriculture et agroalimentaire ont affiché une progression de 5,6%.

Parallèlement, les exportations du secteur du textile et cuir ont progressé de 5,3%.

Sur la même période, le Maroc a connu une forte chute des IDE.  La baisse s’élève à 26,6% à fin octobre dernier. Ainsi, les flux d’IDE ont baissé à 18,9 milliards de DH contre 25,8 milliards à la même période de 2015. Ce résultat provient de la baisse des recettes (12,6%), conjuguée à la hausse des dépenses (+48,4%).

Quant aux recettes MRE, elles ont progressé de 4,2%, passant à 53,1 milliards de DH contre 51 milliards un an auparavant. De son côté, la balance Voyagesindi que un excédent en hausse de 4,4%, passant de41,6 milliards à fin octobre 2015 à 43,5 milliards à la même période de l’année en cours. A l’origine, l’accroissement de 4,1 % des recettes touristiques dépassant la croissance des dépenses (+2,7%).

Hajar Benezha