- «Le Maroc à la lumière des indices, rapports et classements mondiaux : Quels enseignements d’étape pour un développement national rénové?»
- Samedi 07 avril 2018, à la Fondation Mohamed VI des Œuvres sociales- Rabat (09-13h)
La Fondation Ali Yata organise samedi prochain une journée d’étude sur le thème : «le Maroc à la lumière des indices, rapports et classements mondiaux : quels enseignements d’étape pour un développement national rénové ?» à la Fondation Mohamed VI des Œuvres sociales de Rabat. Certes les organismes émetteurs ou classeurs, aussi nombreux soient-ils, publient régulièrement leurs études et analyses, donnant une série d’indicateurs globaux qui devraient en principe tenir compte des spécificités de chaque pays afin d’en tenir compte dans le montage des stratégies et plans d’actions. Le débat se veut interdisciplinaire afin de croiser les regards de plusieurs spécialités. Ci-joint le programme la journée.
Dans une présentation du programme, les organisateurs soulignent que la mondialisation économique et son support, la généralisation de l’utilisation des techniques modernes d’information et de communication, ont permis à un ensemble d’agences spécialisées, organismes mondiaux et think tanks, de mettre sur pied une multitude d’indices et classements qui scrutent, de manière continue, les divers pays et les classent suivant des batteries d’indicateurs globaux ou spécifiques.
Autant d’outils, qui, continuent à soulever, ici et là, les critiques les plus virulentes- comme ce fût le cas à l’occasion de la grave crise des subprimes- mais qui n’en suscitent pas moins, de plus en plus, l’adhésion quasi-générale. D’ailleurs, si les critiques pourraient être recevables au sujet de l’exploitation orientée qui est faite parfois de ces indices, ou même de la composition de certains parmi eux, les enseignements que permettent les évolutions dans le temps et les analyses benchmarking, retiennent l’attention de tous.
Fait important, les organismes émetteurs ou classeurs les plus divers (BM, FMI, OMC, PNUD, BIT, CNUCED, OCDE, BAD, WEF, Fitch, Blumberg, BAM, CESE, IRES, OCP Center…) publient de manière régulière leurs études, indices et classements, permettant aux décideurs politiques, économiques et sociaux de mûrir leurs points de vue et décisions.
C’est pourquoi, autant il convient de garder à l’esprit les spécificités de chaque pays, et d’en tenir compte dans le montage des stratégies et plans d’actions, autant il importe de ne pas ignorer ces études et indices mondiaux, tellement ils influencent les décideurs et structurent les bases de ce qu’on pourrait appeler l’opinion publique mondiale et, partant, l’image de marque internationale des pays.
Les classements et indices sont d’autant plus suivis, qu’ils ont amélioré leur appréhension des aspects qualitatifs. Aussi, les recoupements entre plusieurs indices et classements permettent-ils d’opérer des observations multidimensionnelles extrêmement instructives, donnant une image proche de la réalité des pays, aussi complexe soit-elle.
C’est pourquoi de nombreux think tanks et cabinets de consultants ont fait du suivi et de l’analyse de ces indices une de leur préoccupation majeure. C’est le cas aussi de la société civile, dont la vivacité n’échappe pas, à son tour, à la vigilance de moult indices et études.
Ceci étant, tout analyste reconnaitra aisément qu’il s’agit du Maroc en lisant la fiche Pays qui indique : Pays à revenu intermédiaire moins, BBB+ avec perspective stable, 69e au classement Doing Business… Des items rédigés en langage quasi-universel et qui catégorisent le pays parmi le reste de la planète. Bien plus éloquentes sont les évolutions observées dans le temps que permettent ces indices. Les pertes ou gains de places réalisés par le pays analysé, comparativement à tous les autres et, en particulier, ses concurrents, est un précieux indicateur de compétitivité/ attractivité. Car c’est de cela qu’il s’agit in fine ; le pays est-il compétitif ou pas ? Améliore-t-il son image de marque ou pas ? Autant de signaux pour l’attrait des Investissements Directs Etrangers, de touristes internationaux, ou de «simples» sympathisants.
Comme tous les outils, ces indices et classements permettent d’effectuer les études les plus étendues, au plan social, économique, politique, humain…
Ce débat se veut interdisciplinaire afin de croiser les regards de plusieurs spécialités. Il se veut mû par des besoins instantanés, ceux liés à la lecture de la conjoncture que permet, à titre d’exemple, la loi des finances 2018, comme par le souci de poser des questions, plus structurelles, à propos du « modèle » de développement national, sujet de remise en cause au plus haut niveau de l’Etat.
Programme
- 9H-9H15 : Présentation de la journée par Ahmed Azirar,
- 9H15-10h30 : Table-ronde 1 : Le Politique et l’Institutionnel
– Président Pr Smail Alaoui (Président de la Fondation).
- Le champ politique national : Pr. Abdelmoughit Tredano, Politologue (Directeur de la Revue Marocaines des sciences politiques et sociales).
- Le politique et l’institutionnel dans le processus de développement : Pr Driss Khrouz (Economiste).
- les mutations sociales et les nouveaux besoins des marocains : Pr Said Bennis (Sociologue).
- Les indices et classements du Maroc ; quels enseignements ? : IRES.
- 10h30-12h : Table-ronde 2 : L’économique et l’humain
– Président Mohamed Chiguer (Président du CERAB).
- Quel modèle industriel en perspective de la nouvelle révolution industrielle et technique : M. Karim El Aynaoui (Economiste, OCP Policy Center).
- La politique migratoire : Pr Abdelouahed Akmir (Historien).
- Enseignement, productivité et emploi : Pr Saâd Belghazi (Economiste).
- 12h-12h30 : Débat
- 13h : Clôture.
* La Fondation Mohamed VI des Œuvres sociales est mitoyenne de l’Hôpital Cheikh Zaid – Rabat.