La Turquie et la Syrie sous les vestiges !

Un affreux séisme vient de frapper deux pays frontaliers, à savoir la Turquie et la Syrie. Le bilan des victimes s’avère jusqu’ici, désolant et s’attend à des tournures plus alarmantes, au vu des milliers de dépouilles extraites des décombres. Les opérations de sauvetage se poursuivent toujours, dans une atmosphère endeuillée sous les gémissements affligeants des rescapés endoloris. Une hécatombe qui suscite compassion et apitoiement de toute l’humanité de la planète, à l’exception des nations dont les relations respectives restent de tout temps, tendues et frictionnelles pour des questions géopolitiques et stratégiques. Pour soulager les peines des survivants, des aides humanitaires émanant de nombre de pays, à travers le monde se sont manifestées sur les lieux de la secousse tellurique, ayant généré des pertes humaines et des dégâts matériels. Au-delà des considérations plutôt politiques qui tendent des embargos sur ces contrées sinistrées, il serait alors question de s’atteler tout d’abord, à sauvegarder les vies humaines en dépit des conflits ou encore des ruptures qu’on pourrait avoir à l’encontre de ces pays en plein deuil. Certes, les différends ont constamment semé les hostilités parmi des pays belligérants, aussi proches l’un de l’autre soit-il. Mais, quand il s’agirait d’une catastrophe naturelle aux termes de laquelle les êtres humains succombent par milliers et les blessés se comptent aussi par dizaines de milliers, il serait inhumain d’être indifférent à leur égard. On se souvient du tremblement de terre qui avait démoli la capitale du Souss en 1960, alors qu’on s’apprête dans les jours à venir, à commémorer la 63ème année de ce fléau. En quelques secondes seulement, plus de la moitié des constructions de la ville s’est affaissée, entraînant la disparition de 15000 habitants. Aussitôt après, feu Mohamed V se rendit sur les lieux du désastre et un parterre de bénévoles de tous bords débarqua pour porter les secours à cette cité étrillée. Ce qui est arrivé à présent en Turquie et en Syrie, mérite bien la mobilisation et la sollicitation de l’humanité, en dehors des injonctions de l’impérialisme fâcheux, en vue de préserver des familles terrassées par les calamités de la détresse. L’atrocité de l’abattement qui parvient au monde, à travers les images des faits, était telle qu’on ne se retient guère de s’attendrir et de réagir, même si on n’est pas d’accord sur telle ou telle position du pays en désastre. Le devoir humaniste de toutes les composantes de la planète se devrait de se pencher sur un état de portée humaine que nul ne se permettrait de s’y dérober ni de s’y soustraire, sous prétexte que la nation sous les ruines, ne partage pas la même conduite politique. La solidarité humaine est de mise,  face à tous les drames naturels, abstraction faite de la couleur, de l’ethnie, de la secte, de la confession, de la ligne politique…                 

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