Le musée « Tate St Ives» met en avant les créations artistiques marocaines

Des journaux anciens, de photographies documentaires et des films

Le  »Tate St Ives » a lancé, samedi, une exposition dédiée aux artistes de l’École supérieure des Beaux-arts de Casablanca, devenant ainsi le premier musée du Royaume-Uni à explorer la période de renaissance créative, qui a suivi l’indépendance du Maroc.

Cette exposition, qui se poursuit jusqu’au 14 janviers 2024 dans le sud-ouest de l’Angleterre, s’intéresse à cette mouvance qui a été forgée par les méthodes d’enseignement expérimentales de l’École dans les années 1960 et 1970, notamment sous la direction de Farid Belkahia.

Dès sa nomination à la tête de l’École en 1962, Farid Belkahia a prôné une nouvelle vision de la transmission de l’art fondée sur la réappropriation des arts traditionnels et leur régénération, processus qu’il applique aussi bien à son propre travail qu’à ses nouveaux étudiants, suggérant ainsi l’affranchissement de la modernité d’un modèle dominant.

Avec Belkahia, Mohammed Chabâa et Mohamed Melehi ont fait de l’École un établissement pionnier, qui a ouvert la voie à une nouvelle génération d’artistes modernes socialement engagés, qui ont formé un réseau d’avant-garde influent.

Ainsi, les œuvres de 22 artistes sont rassemblées pour montrer la grande variété de la « nouvelle vague » marocaine, qui s’exprime tant dans des peintures abstraites vibrantes que dans des fresques murales urbaines, en passant par les arts appliqués, la typographie, le graphisme et le design d’intérieur.

Il s’agit notamment des travaux de Carla Accardi, Malika Agueznay, Hamid Alaoui, Mohamed Ataallah, Herbert Bayer, Farid Belkahia, Fouad Bellamine, Mohammed Chabâa, Saâd Ben Cheffaj, Ahmed Cherkaoui, André Elbaz, Abdellah El Hariri, Abdelkrim Ghattas, Mustapha Hafid, Anna Draus-Hafid, Mohamed Hamidi, Mohammed Kacimi, Miloud Labied, Mohamed Melehi, Houssein Miloudi, Abderrahman Rahoule et Chaïbia Tallal.

L’exposition, qui est le fruit d’une collaboration entre le  »Tate St Ives » et la  »Sharjah Art Foundation », comprend également une sélection d’archives imprimées rarement vues, de journaux anciens, de photographies documentaires et de films.

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