Clap de fin pour 30ème édition
L’expressif spectacle de flamenco “Templo de luz”, a clôturé, mardi soir au Théâtre national Mohammed V de Rabat, la tournée du Congrès mondial de flamenco, organisée à l’occasion du 30ème anniversaire de la création de l’Instituto Cervantes.
S’inscrivant dans le calendrier international du flamenco, ce spectacle porté par les artistes Carmen Linares, Marina Heredia et Arcángel, sous la direction d’Isidro Muñoz, a proposé un vibrant répertoire d’un art qui prend racine dans la tradition locale la plus profonde et populaire de l’Espagne.
Cet événement haut en couleurs, initié par l’Institut Cervantes de Rabat en collaboration avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication et l’ambassade d’Espagne au Maroc, a été rehaussé par la présence d’une palette de personnalités du monde diplomatique et culturel, notamment le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, l’ambassadeur d’Espagne au Maroc, Ricardo Diez-Hochleitner Rodriguez et le directeur de l’Instituto Cervantes, Luis Garcia Montero.
“L’Institut Cervantes a pour vocation la promotion de l’espagnol et de sa culture à travers le monde”, a indiqué M. Garcia Montero dans une déclaration à la MAP, précisant que le Maroc accueille à lui seul six centres et deux extensions de l’Institut.
Exprimant sa joie de se retrouver au Maroc pour cette célébration, M. Garcia Montero a relevé que le Royaume est l’un des pays qui abritent un important réseau des Instituts Cervantes, en raison de l’importance des liens historiques et culturels unissant les deux pays amis.
S’agissant du répertoire de la compagnie de Carmen Linares, le directeur de Cervantes a expliqué qu’il s’agit du “cante jondo” (chant profond), un chant des plus anciens et des plus primitifs du répertoire flamenco.
« Le ‘cante jondo’ est un art espagnol qui s’exprime à travers des vers et qui éblouit par sa densité émotionnelle, exprimant en profondeur les différentes situations et états d’âme que traverse l’être humain dont l’amour, la mort, la peur et l’illusion », a-t-il confié.
« La clôture au Maroc du Congrès mondial de Flamenco, qui est un vivier d’émotions musicales inépuisables, réaffirme l’intérêt que l’Institut Cervantes et l’Espagne accordent au dialogue culturel avec le Maroc”, a insisté M. Montero.
Pour sa part, le directeur de l’Institut Cervantes de Rabat, José María Martínez Alonso, a rappelé que le Congrès mondial de Flamenco, qui se clôture au Théâtre national Mohammed V, avait commencé sa tournée en mars dernier depuis le Maroc.
Sur le choix du Royaume pour accueillir l’ouverture et la clôture du congrès, M. Martinez Alonso a relevé que la forte présence des Instituts Cervantes au Maroc ainsi que la popularité du flamenco auprès du public marocain ont permis une bonne organisation et une grande affluence.
Et d’ajouter que le choix a été porté sur la compagnie Carmen Linares, récompensée du Prix princesse des Asturies pour les arts, pour clôturer en beauté cet événement haut en couleurs.
Évoquant le flamenco, le directeur de l’Institut Cervantes de Rabat a expliqué que cet art populaire est le résultat de la rencontre de plusieurs civilisations enracinées en Espagne, dont celles arabo-musulmane, indienne et gitane.
Le Maroc est un pays qui compte un nombre important d’aficionados de l’art flamenco, un chant populaire qui traduit les états de l’âme humaine, a-t-il noté. Carmen Linares, Marina Heredia et Arcángel ont été les vedettes du spectacle « Tempo de Luz » qui a porté sur scène le répertoire le plus lumineux du flamenco.
La danse magistrale d’Ana Morales, les guitares incomparables de Miguel Angel Cortés et José Quevedo « Bolita », ainsi que les percussions de Pakito Gonzalez complètent la distribution de ce programme qui célèbre des icônes du flamenco contemporain.