L’économie marocaine va connaître une amélioration de ses performances

Selon un responsable du FMI

L’économie marocaine va connaître une amélioration de ses performances, a affirmé le directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du Fonds monétaire international (FMI), Jihad Azour, dans un entretien au quotidien l’Économiste publié jeudi.  Le responsable s’est ainsi félicité de « la grande résilience » dont a fait montre le Maroc face à une conjoncture géopolitique et climatique marquée par les difficultés, assurant que la croissance du Royaume « devrait atteindre un taux de 3% contre 1,5% l’année dernière ».
« Pour 2023, l’économie marocaine devrait maintenir sa stabilité. Ceci grâce à la gestion macroéconomique et aux mesures qui ont été mises en place pour protéger l’économie marocaine des chocs externes », a-t-il confié dans cet entretien accordé au quotidien à l’occasion de la publication des perspectives économiques régionales du FMI pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (MENA).
« L’autre élément positif est lié au niveau de chômage, qui devrait baisser progressivement à environ 10,3% », selon le responsable, qui n’a pas manqué de saluer cette amélioration sur le marché du travail.
Par ailleurs, l’inflation reste un élément qui nécessite des actions et « celles de Bank Al-Maghrib sont saluées par le FMI », a soutenu M. Azour, soulignant l’impératif de garder un œil vigilant sur le développement des prix, qui ont connu une augmentation portée par les produits de base, particulièrement les fruits et légumes.
A part cela, les prix commencent graduellement à baisser, d’où l’intérêt de maintenir une politique monétaire conservatrice qui devrait permettre, selon lui, à la fois de juguler l’inflation et de s’assurer de la stabilité des prix.
Il s’agit d’un point important pour la stabilité sociale, selon le responsable, qui estime que le rythme actuel des réformes a permis à l’économie marocaine de se renforcer, citant à titre d’exemple les chantiers de la protection sociale, l’éducation, les marchés ou encore l’investissement dans la transformation climatique.
« Ces réformes ont permis d’augmenter la résilience et de développer un modèle de croissance plus inclusif », s’est-il réjoui.
Évoquant l’accord en faveur du Maroc au titre de la ligne de crédit modulable d’un montant d’environ 5 milliards de dollars approuvé en avril dernier par le FMI, M. Azour a rappelé que l’objectif est de renforcer les réserves extérieures du Maroc et de fournir une assurance temporaire contre les risques extrêmes.
Il a précisé qu’il s’agit surtout d’une assurance et d’un signal que les politiques économiques mises en place par le Maroc sont saines et renforcent la stabilité économique, tout en soulignant la volonté des autorités marocaines de traiter cet accord comme un dispositif de précaution.
Au niveau régional, l’année a surpris par sa bonne performance, et ce malgré le double choc sanitaire et géopolitique enregistré dans la région en 2022, a d’autre part fait remarquer le responsable, faisant état d’une croissance de 5,3% en moyenne.
Afin de maintenir cet élan positif, il a notamment évoqué des actions de la part des banques centrales qui sont en mesure d’agir sur plusieurs leviers, dont celui des taux d’intérêt, la réorientation des dépenses et le renforcement des mécanismes de soutien sociaux.

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