Les banques s’engagent à promouvoir la finance verte

La transition énergétique et écologique ne pourra se faire sans la mobilisation des financements privés. Le secteur bancaire est plus que jamais appelé à développer une offre destinée au financement des projets de développement durable.

Conscient de cette responsabilité, le Groupement Professionnel des Banques du Maroc (GPBM) a adopté une feuille de route pour aligner la finance aux enjeux du développement durable. Présentée mercredi en marge de la COP22, cette feuille de route engage la communauté bancaire sur 6 axes. Le premier incite le secteur à adopter définitivement une démarche de développement durable, fondée sur l’intégration des enjeux sociaux, environnementaux et de gouvernance dans l’exercice de ses activités de financement, d’investissement, de gestion d’actifs et de conseil.

D’où le 2ème engagement du secteur à s’ériger en acteur connu et reconnu en matière de finance responsable et ce, à travers le renforcement de la coopération sur les plans international, régional et continental.

Othman Benjelloun, président du GPBM, a affiché son optimisme quant à la capacité de la communauté bancaire à contribuer au développement durable. Selon lui, le secteur dispose de tous les atouts pour promouvoir les composantes de l’économie verte et ainsi, la finance verte.

Pour cela, le secteur s’engage à mettre l’accent sur l’innovation afin de mobiliser des ressources issues de l’épargne verte, de lignes de crédits internationales et multilatérales, outre les obligations vertes pour financer les investissements utilisant des solutions et technologies bas-carbone.

La communauté bancaire se dit également disposé à accompagner ses clients afin de les inciter à intégrer les risques et opportunités liés au risque carbone dans leurs stratégies et à multiplier les financements d’énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique, de la gestion efficiente de l’eau et des matières résiduelles. Elle s’engage aussi à promouvoir auprès d’eux les moyens de paiement moins générateurs de CO2 – carbone – tels que les moyens électroniques de paiement dans le cadre de programmes de digitalisation des services bancaires et de Mobile Banking. Othman Benjelloun a par ailleurs indiqué que le 5ème engagement de son secteur consiste à renforcer l’inclusion financière au sein des sociétés.

«Nous le ferons en œuvrant à élargir l’accès des services bancaires et financiers au plus grand nombre, en accompagnant les projets pouvant avoir un impact environnemental, notamment ceux des TPME ou des particuliers, en promouvant la formation et l’éducation financière aux préoccupations environnementales et de finance durable», a-t-il souligné. Selon lui, les 6 engagements pris par la communauté bancaire pourraient symboliser l’Acte Fondateur que va représenter la Déclaration des Banques Marocaines pour promouvoir la Finance-Climat. En attendant, il a fait valoir les avantages de la finance durable.

«Celle-ci est foncièrement créatrice de richesses et d’emplois pour les banques, pour le système financier en général, ainsi que pour nos entreprises et concitoyens», a-t-il dit.

La contribution du secteur bancaire ne date pas d’aujourd’hui. «Les banques marocaines ont adopté des démarches RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) dès les années 2000», a rappelé Ghita Tahiri Joutei, responsable du département surveillance de Bank Al Maghrib.

HajarBenezha

Top